Nokill : Quand elles ne veulent plus rien

Il y a des petits filets qui permettent de capturer les insectes qui dérivent en plein courant.

Les contenus stomacaux sont très instructifs et surtout, surtout les milliers d’heures passées au bord de l’eau.

Ce qui au final fait un bon pêcheur, c’est la multiplication des problèmes résolus au fil des saisons. Demain je vais pêcher, je vais monter 4 mouches ce soir mais je sais exactement quoi faire car je sais quels insectes sont présents en ce moment sur la rivière.

L’entomologie n’est pas une option, c’est du domaine de fondamental.

Fred

1 « J'aime »

C’est pour ça que j’ai adoré le guide entomologique du pêcheur à la mouche et que j’ai peu apprécié le livre montage des mouches de Cyril Bailly

Il est possible de prélever les contenus stomacaux sans sacrifier le poisson?
Pour les milliers d’heures j’y travaille du mieux que je peux ^^

Comme ceux pour l’aquariophilie?

Je l’ai dans le viseur depuis un moment celui là, mon prochain achat pêche je pense ^^

1 « J'aime »

Pas obligatoirement. 2 fois d’affiler, il m’est arrivé cette situation sur un coto très très fréquenté, par eau basse. Les poissons se nourrissent uniquement la nuit et ce, pendant plusieurs jours. En journée les poissons sont calé au fond et ne bougent pas d’un cm. Il est possible de faire 1 ou 2 avant le lever du soleil ou après. (qsues minutes de peches par jour c’est pas top😁)

1 « J'aime »

Il y a aussi et surtout la lune ou marée qui joue beaucoup sur la façon dont s’alimente le poisson

Oui mais c’est pas simple. Le mieux est le lavage d’estomac.

Fred

Il y a un autre facteur à ne pas negliger: le placement du pecheur. En effet, en changeant de position par rapport au poisson, on peut parvenir à supprimer tout dragage et, miracle, la mouche refusée est prise. C’est particulièrement évident sue l’ombre mais cela vaut également pour la truite.

2 « J'aime »

Et avec de petites nymphes dans une eau claire, des poissons méfiants … une douce animation de la nymphe peut être nécessaire pour obtenir des résultats

1 « J'aime »

Comment on fait pour faire un lavage d’estomac?
Buccal ou anal?

Le plus simple c’est par la bouche car l’oesophage est très court chez la truite.

Fred

1 « J'aime »

Je ne vois pas comment il faut « opérer », je n’ai jamais fait ça

Dommage que @John78 soit parti car il aurait pu t’expliquer.

Il doit traîner sur le net des publis des années 80 sur le sujet.

En gros, on injecte de l’eau dans l’estomac par petits jets et le contenu sort.

Il faut bien dimensionner le diamètre des tubes et la pression pour ne pas blesser le poisson qui est sous anesthésique pour éviter qu’il ne bouge.

Fred

1 « J'aime »

Oui je l’ai vu faire aux US pour une étude des populations de striped bass c’est un peu lourd comme dispositif, il faut un premier bac pour l’anesthésie, un plan de travail pour le lavage d’estomac avec récupération du contenu et un autre bac de réanimation avant de relâcher la bête.
C’est pas a la portée de tout le monde.

1 « J'aime »

Autant je suis 100% pour le NO Kill et pour l’idée de « relâcher nos rêves » , autant devant ces pratiques pour examiner le contenu stomacal je trouve que c’est moins « barbare » d’en griller une sur le barbuc :crazy_face:

Sinon on peut aussi soulever les pierres, utiliser une épuisette à insectes…ou simplement se poser et observer… un truc plus poétique et moins « psychopathe » :innocent:

2 « J'aime »

@fly.only ça fait plusieurs fois que je lis le mot « signal » dans tes postes sur le montage des mouches. Qu’entends tu par signal ?

Un signal pour moi c’est un signal visuel pas forcément lumineux. Le poisson répère ses proies et donc nos mouches avec ses yeux.

Pour la sèche / émergente, c’est le plus souvent une perturbation de la surface de l’eau induite par un matériau, un impact sur l’eau, une position du corps, une brillance de plume ou pas…

Notre oeil est hyper douée pour repérer les choses en mouvement. On voit moins bien les choses fixes. La truite doit être sensible à ces signaux particulier. J’aime bien quand au milieu d’un tapis roulant de mouches bien vivantes, elle est aimantée par les signaux de ma mouche au point de venir la prendre.

Fred

3 « J'aime »

Merci Fred pour ces éclaircissements.
Effectivement une truite qui choisie nos mouches au détriment des insectes naturels dérivants sur l’eau est assez jouissif. On le voit bien dans la dernière vidéo des frères Chignard quand il peche a la mouche de mai. L’un des frères pause sa mouche à côté d’une mouche de mai et la truite décide de prendre l’imitation.

Je me suis souvent fait la réflexion, pourquoi venir sur une imitation alors qu il y en a des vrais tout autour :thinking:

Je pense que justement elles sont attirées pas la petite différence … Une histoire de sélection naturelle ?

Joli! :+1: si je lis ça dans un livre j’achète :wink:

Mouais…comme nous, elles ne sont pas non plus à l’abri d’une erreur… Heureusement pour nous !