Pêche de la truite en France

Dans le nord-est aucune rivière que je fréquente n’est en réciprocité de sorte que c’est bien plus de 100Euros qu’il faut débourser par an. Assez d’accord en revanche sur la proposition de créer des parcours « artificiels » ne serait-ce que pour protéger les populations sauvages.

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Nous avons été à l’initiative au sein de notre aappma dans la mise en place d’un parcours mouche surdensitaire trophées sur l’Huisne en 2ème cat (qui aurait pu évoluer en toute techniques).

Au bout de 3 ans nous avons arrêté les frais, trop de braconnage malgré 2 GPP qui contrôlaient régulièrement.

Les mecs n’ont pas peur de la garderie (surtout des GPP) ni des sanctions… du coup, en France, c’est à mon avis compliqué.

Il fut un temps ou on avait 2 gardes de l’ONC sur le territoire qui contrôlaient et qui faisaient peur… à la place de l’ordinateur dans leur bureau il y avait un sac de frappe, d’après leurs dires ils ne rédigeaient pas souvent de PV mais pas mal on mangé de la terre à la place :shushing_face:

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Bonjour,

Au delà du prix du permis, marginal au regard de l’ensemble de nos budget pêche, il y a effectivement les « hauts » de 2ème catégorie peu ou pas assez pourvus en carnassiers et où la truite est rare ; en tous cas présumés comme tel.
Ça vaut aussi pour beaucoup de bas de 1ère catégorie …

Ces deux type de parcours, en l’absence de l’ombre, sont peu fréquentés essentiellement sauf proximité de villes.

Quelques parcours aménagés « arc en ciel », voire « Fario » existent de ci de là. Ils sont généralement courts (quelques centaines de mètres) et en zone urbaine s’ils veulent fonctionner pour les raisons évidentes que tout le monde connait.

Le problème est qu’avec quelques centaines de mètres, on atteint difficilement la masse critique niveau gestion et retombées économiques. On est loin des neuf kilomètres de longueur moyenne de ce type de parcours en Catalogne … Et tout le monde n’aime pas les parcours urbains !

Faire avaler d’entrée un noKill de 9 km, chez nous, c’est loin d’être évident. Nous n’avons pas l’histoire de la pêche de l’Espagne, mais pourquoi ne pas essayer par plus court ?

à +

P.S :

Pour ce qui est du prix du permis, en Nouvelle Zélande où la pêche est publique, le permis national c’est 78 € par an, 102 € pour le permis familial (couple avec quatre enfants mineurs maxi), 68 € pour les retraités, 16 € pour les 12 à 18 ans et gratuit en dessous de 12 ans. Pour certains parcs naturels, exemple Taupo, il faut payer un supplément. Les permis pour les non résidents est 1/3 plus cher.

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Effectivement c’est intéressant comme réflexion. Par chez moi le permis est aussi cher, alors que la petite rivière qui traverse les villages, villes, est à 80% privée par les propriétaires riverains qui pour certains vous menacent si vous passez en barque (largeur environ 15 à 20 mètres) et se considèrent chez eux sans entretenir , arbres tombant dans la rivière par exemple provoquant des barrages et débordement) alors même que l’obligation leur est faite, lorsque vous avertissez l’administration aucune action ni par celle-ci ni par les gardes. Vous allez sur la seine mais là aussi les péniches stationnent à certains endroits et privatisent l’espace publique sans réaction de la fédération et de garde prévenus (par écrit) et autre débordement privés sur l’espace publique. Aussi je prends ma carte et le timbre halieutique, dans une région autre ce qui me permet à l’occasion de pêcher aussi ici, à l’occasion, sans penser aux sommes engagées par les fédé dans le tour de France cycliste ! le bénévolat c’est super et cela marche dans certaines régions. enfin la seine en IDF est plus nette qu’il y a 30 ans, Il n’y a plus qu’à mettre des truites dans la seine et il y aura moins de pression sur les 1eres catégories. Je pense qu’il faudrait revoir l’intégralité du système, le bénévolat n’a t il pas ses limites ?

Je continue à penser que c’est pas la pèche et les pécheurs qu’il faut sauver en France c’est nos rivières et nos poissons !
La pèche de loisir en 2021 doit passer après la protection des milieux. Les poissons se font rares ? protégeons les mieux et devenons de meilleurs pécheurs.
Nos petits cours d’eau de première catégorie ne sont pas morts, ne baissons pas les bras. On se couche plus serein et satisfait après avoir protégé la rivière qu’on aime, qu’après avoir épuiseté une truite record de bassine.
Ce doc sur le Leguer en est l’exemple ça c’est du prestige :grinning:

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Tout dépend du point de vue… Pour mon cas et n’ayant pêcher que le 64 pendant plusieurs années, 100€ c’est complètement hors de prix.

Attention, 100€ c’est bien joli mais il faut ajouter les frais de déplacement, logement, ect ce qui fait très vite monter en flèche le budget. Par exemple, je n’irai jamais (à tord peut être) me déplacer pour un séjour pêche ds le Jura depuis Bayonne… Quand pour le même prix je peut théoriquement aller en Espagne ou Bosnie par exemple

L’Espagne n’est pas vraiment comparable à la France, car entre les différentes cartes de communautés autonomes et les cotos, ça peut vite monter en prix. Ajouter le casse tête des cotos au tirage au sort comme la Castilla y León ou Asturies…et ça devient un véritable acharnement… (oui j’ai participé au tirage cette année, il faut avoir du temps croyez moi)

Les ruisseaux et les petites rivières sont en train de disparaitre et avec la surpression massive des zones de rétention d’eau …nous pouvons bien rêver mais les populations piscicoles sont amenés à disparaitre de toutes c’est zones dans un futur proche … Il est juste question de sauvé se qu’il peut l’être et d’utiliser des zones abandonné à avec un potentiel intéressant mais malheureusement qui ne pourront plus accueillir de truites fario …

Re,

Ce qui explique pourquoi que « nous vivons une des périodes les plus sèches de notre histoire et en, en même temps, nous battons nos records d’inondations » !

à +

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Non c’est faux et lâche ! Si on se mobilise elles ne disparaissent pas, exemple plus haut le Leguer, sur le Dessoubre pour effacer deux seuils, sur les modifications de Poutès sur l’Allier pour préserver la continuité biologique et ce ne sont que quelques exemples de citoyens, de pécheurs qui bossent à préserver et restaurer leurs rivières.
Si on se bouge le cul pour protéger les biotopes de la pollution, des microplastiques, de l’agriculture intensive des microcentrales, les populations piscicoles ne disparaitrons pas non plus.
Prétendre l’inverse c’est se cacher derrière son petit doigt pour faire croire que le seul avenir c’est une pèche totalement artificielle faites de poissons d’élevage et de parcours loisirs au slogan de « c’est pour protéger les 1ère catégories » Mais qui fait le boulot pour les protéger ces 1ères catégorie!
Va faire un tour sur le site de Rivière sauvage, prends mesure du travail engagé et enragé de ces gens qui ne lâchent rien. Idem pour la Surfrider foundation, La pagaie sauvage qui toute deux luttent contre les microplastiques en rivière, le prix Charles Ritz qui recense et récompense les actions de restauration des mileux de gestion patrimoniale des Aappma en faveur de leurs rivières
Regarde à l’étranger le combat pour sauver les joyaux de rivières comme la Una il y à deux ans elle était donnée comme condamnée Una - The One: A Fly Fishing Documentary - YouTube
et bien ils se sont battus il ont repoussé les projets de microcentrales
Belle victoire en Bosnie-Herzégovine | Eurojournalist(e)

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C’est peanuts vu ce qui arrive… Faut pas rêver, pour les espèces d’eaux oxygénées, c’est plié.

Fred

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C’est peanuts quand t’es assis derrière ton écran, ça l’est pas pour beaucoup de gens sur le terrain.
Le vivant est résiliant et même si certains biotopes sont appelés à être modifiés -l’histoire de la planète est faite de changements- rien ne justifie pour autant de laisser faire et perdurer et accompagner ce capitalocène et son acharnement mis ce dernier siècle à détruire le vivant.

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Tu es enthousiaste et c’est bien, quelques rivières survivent encore … et certains d’entre nous s’investissent beaucoup et je pense que j’en fais partie … Mais malheureusement @fly.only à raison les années futures seront sombres pour la pêche( salmonidés) , nous avons réussi à assécher nos terres de manière irréversible ,qui impacte nos climats d’année en année

@friedrick tu ne peux pas comparer les terres de Bosnie Herzégovine , il n’y a pas d’agriculture intensives pas de drainage à outrance , peu d’industrie etc… et c’est très peu peuplée !! C’est un peuple rural qui vit dans la nature et qui connaissent l’importance de leur rivières également bien moins impacter que nous par le réchauffement climatique puisque les Balkans ne pas étaient assécher par l’homme jusqu’à présent … Je peux t’en parler je mis rends plusieurs fois par an depuis des années .

Oui vachement moins impactée que nous. C’est clair. :thinking:

Et en attirant les touristes qui font des milliers de km pour venir, elle se prémunit d’autant plus du réchauffement climatique. :upside_down_face:

Bref, leurs rivières à truites et à ombres ne risquent rien.

Fred

L’impact la disparition des zones humides dans les pays développés ne peut malheureusement pas s’arrêter au frontières … Mais pour vivre une bonne partie de l’année en Bosnie Herzégovine je peux te dire que ton graphique est faussé et que les hivers ne sont pas beaucoup plus chaud qu’il y a 50 ans en arrière …

Ces graphiques sont construits à partir des moyennes annuelles. Si les hivers restent froid et que la moyenne augmente, c’est que les étés se réchauffent alors.

Et s’il y a bien un facteur limitant pour les salmonidés, c’est pas la température de l’eau l’hiver mais bien l’été.

Après, on pourra toujours lâcher des arcs vu que c’est une gestion que tu sembles appeler de tes vœux.

Fred

Tu n’as pas compris le sens de mon article , pour ceux qui est de la Bosnie Herzégovine il n’y pas de problème comme en France de manque d’eaux et de réchauffement cette été les eaux des différentes rivière que je pêche sont en moyenne entre 7 et 12 degré . Pour les parcours de truites Arc en Ciel il s’agit juste de pouvoir pêcher sur des zones où la fario n’est plus présente et de trouver une solution pour multiplier les zones de pêche … Pas n’en faire à outrance non plus , et c’est juste un ressenti je me trompes peut être …

Désolé pour les fautes d’orthographe

En France aussi, on peut pêcher des truites l’été dans des cours d’eau avec des eaux fraîches et tumultueuses. Mais il faut aller en altitude et accepter de pêcher des truitelles.

Le problème majeur c’est pour les cours d’eau de piémont, qui sont les seuls à pouvoir proposer des beaux poissons et qui sont touchés de plein fouet par le réchauffement climatique. Bienne, Loue, Gaves, Nives, Tarn, Salat… ne sont plus que l’ombre d’eux même.

Le problème, ce n’est pas le débit mais la thermie. Dans les cours d’eau à régime nival, l’etiage a lieu l’hiver mais ça ne pose aucun problème car l’eau est froide.

Fred

L’exemple des rivières des Balkans est l’exemple d’un combat actuel mené par des populations pour préserver leur rivières. Ce combat nous est passé sous le nez à l’époque du boum de l’hydroélectrique par manque d’informations et de vulgarisation sur l’impact de ces infrastructures sur les débits de nos rivières, sur l’envasement en aval des barrages et sur les fluctuations de température de l’eau généré par les vastes surface de stockage en lac. Les barrages Balkans prévu auraient privatisé la gestion des volumes d’eau, réchauffé ou refroidit des volumes d’eau considérables, boulversé les écosystèmes et généré un impact certain sur les parties basses des bassins versant.
Prendre soin du haut des bassins versant c’est prendre soin du bas, le documentaire sur le Leguer fait état de cette solidarité entre population des estuaires et population des sources.
Ce qui est dommageable aujourd’hui c’est de ne pas entendre plus souvent dans la bouche de pécheurs qu’une truitelle sauvage de montagne par sa préciosité, sa résistance, sa combativité vaut plus qu’un truite triploide de 3kg nourrie au granulé de poissons de mer issue de la pêche intensive des chalutiers usines.
Je crois qu’il faut vraiment s’interroger aujourd’hui sur le pourquoi on pèche et ce que notre façon de pécher dit de notre rapport au vivant, de notre respect pour le vivant…
Pécher des poissons de bassine, chasser du gibier d’élevage qu’est-ce que ça raconte de notre façon d’être au monde.
Je suis un peu sec dans mes propos mais ta proposition d’artificialisation de portion de rivières par apport de poisson de jeu est un des courant qui a le plus d’écho au sein de pas mal d’Aappma et de la fédé sous les charmes de ce qui se fait en Autriche par ex ou plus aucun cours d’eau n’a uniquement des poissons sauvages et je suis persuadé que c’est une « gestion » d’un autre âge si tant est qu’on doivent encore utiliser le mot gestion du vivant après tout ce qu’on sait aujourd’hui.
Je ne suis pas enthousiaste mais bien plutôt préoccupé de savoir comment et où agir.
amicalement

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