Vivarelli aurait cessé ses activiés

Bonjour,

j’ai lu sur le forum Facebook « Pêche à la mouche (moucheur) » que Vivarelli aurait cessé ses activités. Le post est d’un personne qui se dit et semble bien informée de la situation mais ne référence pas de source officielle donc toujours un doute… Apparemment l’obtention de pièces détachées est déjà difficile.
Pour info, à confirmer si quelqu’un en sait plus ?

Je ne peux le certifier, mais je me suis laissé dire qu’il ne trouve pas de repreneur pour continuer son activité.
Donc cessation .

Dommage, ca fera encore un industriel de moins en Europe. pas dans le sens de l’histoire…

Ben on peut pas avoir le beurre, l’argent du beurre et la crémière. Dans le cas présent on ne peut pas crier haut et fort en se réjouissant qu’il existe de très bonnes copies chinoises à un prix dérisoire et pleurer la disparition d’un industriel européen.

A chaque fois qu’on achète un de ces produits « made in charbon », on creuse la tombe de nos fabricants et celle de nos poissons via l’impact sur le climat que génèrent les centrales à charbon chinoises qui produisent l’électricité nécessaire aux fonctionnement des usines.

Fred

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Beaucoup de TPE/PME cessent leur activité faute de repreneur et non faute de demande des clients. C’est pas si évident que ça de trouver des gens compétents et motivés, d’avoir les financements bancaires ou d’investisseurs, d’accepter la part de risques et d’aléa. Je travaille avec des PME depuis quelques années en R&D, la vie des dirigeants c’est pas une sinécure, surtout en ce moment…

A+
J

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Je ne connais pas le droit des sociétés italien, ni même celui de la propriété industrielle dans cette nation.

Mais une vente de société implique fatalement un prix de vente qui, parfois, n’est pas négligeable (surtout pas sur une marque aussi connue que Vivarelli). Vu le contexte, tout le monde n’est pas disposé à payer le prix pour racheter une telle entreprise (alors que, comme indiqué plus haut, la concurrence est rude).

Par contre, il n’est pas impossible du tout (pour pas dire « très probable » voire « ça se passera ») qu’une fois la liquidation clôturée, une boîte X ou Y rachète les droits d’exploitation des Viva et produise à nouveau ce modèle.

Ca permet de commercialiser un produit connu sans investissement colossal s’agissant des droits. Ca permet aussi (même si c’est moins beau) de récupérer le matériel qui sera vendu à vil prix aux enchères ou autres.

Vu la notoriété de Viva, ça m’étonnerait que l’histoire s’arrête là.

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ajdu to analyse me semble excellente

c’est vrai. A la base c’est le choix consommateur qui détermine la survie des producteurs. Chacun doit en être conscient quand il fait ses achats. C’est une boucle mais aujourd’hui le manque d eproduction réellement européenne diminue le spossibilités de choix des consommateurs (m^me si c’est leur/notre faute comme pour la disparition des poissons trop péchés…) . Après le lien vers l’écologie me semble un peu artificiel. Et avec tout le charbon et le pétrole que l’on a consommé en occident depuis la révolution industrielle , cela ne nous permet guère de donner des leçons aux chinois aujourd’hui qui risquent d’ailleurs d’être vus comme un peu trop efficaces quand ils vont s’attaquer au problème. A voir leur progrès sur la fusion versus ceux de la filière franco-euopéenne. Désolé on est loin du sujet initial à passer au comptoir :slight_smile:

Bonjour,

La valeur de l’entreprise sur le marché tient forcément compte de ce type de paramètre…
Quand on reprend une entreprise, on reprend l’actif et le passif.
Et, là, on ne sait rien du passif …

Tout à fait et c’est bien pourquoi les créateurs ou repreneurs de TPE-PME sont rarement chez nous des « sachants », en particulier en matière économique, fiscale et sociale,
Quand tu as un cursus ingé, bonne école de commerce, bonne fac de gestion, tu entres dans un grand groupe, voire dans la haute Fonction Publique. Plus d’un TPE-PME sur deux disparaît dans les trois ans de sa création ou sa reprise,

à +

Justement, attendre la liquidation de l’entreprise, c’est attendre la disparition du passif et récupérer des valeurs à moindre coût. Oui, c’est être un vautour : on attend que la bête meurt pour récupérer ce qui nous intéresse sans trop d’effort (financier, en l’occurence).

Les créanciers vont se payer avec l’actif (si il y en a, tant mieux, s’il n’y en pas assez ou pas du tout, tant pis) qui va être valorisé (vendu) dans le cadre de la liquidation judiciaire.

C’est là qu’un tiers peut faire une bonne affaire, puisque le mandataire judiciaire (en France, en tout cas) va vendre le matériel d’exploitation, les brevets, les marques, les licences… bref, tout ce qui peut avoir une valeur, au mieux en vente amiable, au pire aux enchères.

Racheter l’actif et le passif, c’est racheter la personne morale (et non pas juste l’activité) dans sa globalité, ce qui semble ici ne pas être le cas. Le reste (le fonds de commerce, quoi) continue d’exister malgré la disparition de la personne morale qui l’exploitait auparavant.

Le calcul est simple : pour une personne morale qui présente 100K € d’actif et 1M € de passif, celui qui rachète devra payer 900K € de dettes + son investissement initial de 100K €.

Si la même personne attend la liquidation, qu’il rachète les 100K € d’actif par le biais des ventes aux enchères et autres ventes amiable, il s’endettera sur son investissement de 100K €.

Alors évidemment c’est plus compliqué que ça, sauf que c’est quand même grosso modo ça.

Je ne connais pas la situation de Vivarelli, évidemment, ça ne fonctionne peut-être pas vraiment pour cette boîte. Mais ce que je disais initialement, je le maintiens : je pense qu’on verra refleurir Vivarelli dans quelques temps, par une boîte jeune et neuve qui re-produira ce moulinet. Du moins, je l’espère !

Personnellement, je pense que c’est mort et enterré car bien trop tard pour cette marque de moulinets réputée et populaire.

Le virage de l’innovation, on l’a attendu longtemps, trop longtemps et c’est il y a 15 ans que cette boîte aurait pu tout casser.

Ils ont tenté avec une version alu de se diversifier mais ce n’était pas ce que le consommateur attendait. On voulait un viva alu avec frein réglable, bobine large arbor et une manivelle.

Bref ce que les autres ont fait en 6 mois une fois que le brevet a été dépassé.

Ils avaient de l’or dans les mains, ils l’ont laissé pourrir jusqu’à ce que la concurrence s’en saisisse.

Il est désormais trop tard.

Fred

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Re,

C’est pour cela que je me suis posé la question d’un passif important …

Pour avoir eu quelques cas familiaux et dans les relations et avoir travaillé ainsi que mes deux fils dans des grands groupes qui se sont constitués à coup de rachat de PME souvent sans successeur, le repreneur achète surtout une clientèle, parfois la notoriété d’une marque ou/et des actifs immobiliers.

Pour Vivarelli, nous avons une notoriété quasi iconique voire mystique et la clientèle qui va avec. Avec l’intemporalité d’un produit quarantenaire qui a certes peu évolué, mais qui se vend toujours plutôt bien.

Après on est très très loin de l’ampleur des marchés de Leroux ou de Banania ! Du coup ça ne vaut pas objectivement la peau du c…
Donc pour que l’affaire ne trouve pas preneur, c’est probablement que, cas classique, le vendeur manque de réalisme quant au rapport : (situation nette + valeurs hors bilan) / Prix.

Il y a aussi des éléments ignorés comme le contexte personnel ou/et familial, d’éventuelles complications administratives ou/et juridiques, etc …

En espérant une reprise de cette entreprise emblématique de notre passion.

à +

Je suis d’accord sur le fait que ça n’est pas non plus une multinationale dans le domaine informatique qui se vend.

Pour autant, certains chefs d’entreprise sont des têtus (défaut de leurs qualités) et une fois qu’ils auront décidé que leur entreprise vaudra X €, ils n’en démordront pas.

En tout cas, pour le moment, l’activité semble être mise à l’arrêt.

Mais effectivement, je te rejoins sur le fait que bien que Viva n’ait que peu évolué, on voit encore aujourd’hui nombre de demandes pour ces moulinets. Que ce soit sur Facebook, ici ou ailleurs, il est fréquent de voir un sujet du style « où acheter un Vivarelli ? ». La preuve, on en discute ici et je me souviens d’un sujet pas ancien (ici aussi) évoquant le même thème.

Du coup, même si les modèles n’ont pas évolué, ils sont malgré tout recherchés (les prix s’envolent sur LBC pour les occasions ou sont vendues très rapidement).

Car ils sont finalement pas très chers, d’une solidité sans pareil et ont toujours une belle image.

Suffit que le futur repreneur produise à nouveau du Vivarelli classique et un Vivarelli avec X ou Y accessoire à la mode pour qu’il retrouve une clientèle.

Parce que oui, il y a du Ali… mais l’image d’un moulin Ali ne sera jamais celle de Vivarelli (et pourtant je commande sur Ali).

Bonjour.

Je rejoins Fly Only, sur ce moulinet que je trouve un peu démodé, même si je l’utilise toujours.
Ils auraient pu faire évoluer depuis bien des années leur produit qui possèdent plusieurs défauts.

La concurrence s’en est occupé.

Bonjour,

Justement le gros problème des chinois est leur incapacité (pour le moment ?) à créer des marques, comme ont su le faire les allemands, japonais, coréens, taïwanais etc Ils en sont donc réduit à racheter des marques existantes (automobile etc.).
Le premier rôle d’une marque est de permettre au client de savoir ce qu’il achète.

à +

Tout à fait d’accord avec çà.
L’innovation du semi automatique de Vivarelli date de 1982. Elle fête donc ses 40 ans.
Il a profité de ses 20 ans de monopole d’interdiction par brevet, mais il n’y a eu ni perfectionnement véritable (à part l’actionneur à câble reliant la poignée à la canne), ni repositionnement marketing.

A comparer avec Lamson-Waterworks par exemple, qui a été dans la même situation de fin de droit et de copie chinoise mais qui a su au moins faire évoluer sa gamme et a joué sur la qualité, ou comme Danielsson qui en plus de jouer sur la qualité, a varié son système de distribution sans fondamentalement changer sa gamme et qui présente le meilleur sav qui puisse exister.

Les deux se sont fait copier par les chinois et pourtant la différence de qualité de produit et le reste font qu’ils perdurent.
De ce que j’en ai vu, les copies chinoises du viva ont l’air aussi bonnes -ou mauvaises de mon point de vue :wink: - que l’original.
C’est mon simple avis, mais rien d’étonnant à ce que çà puisse péricliter.

Je dirai oui et non. Compte tenu de la présence du brevet, la concurrence a tenté de s’en occuper mais sans pouvoir, tout du moins au début, utiliser le simplisme mécanisme de la sonnette à vélo.

Du coup, cela a abouti à des solutions de mécanismes bien moins efficaces.

De plus, la course au poids a accouché de bâtis ajourés du plus bel effet mais contre productifs du point de vue rusticité.

Au final, ces moulinets se révèlent au mieux fragiles, au pire dangereux en action de pêche sur gros poissons.

Les chinois pourraient développer la synthèse parfaite entre bas coup et innovation mais autant ils sont forts pour copier, autant ils ont du mal à développer des produits dont leur population ne se sert pas.

L’idéal serait qu’un passionné de pêche reprenne le flambeau et nous développe la gamme en la modernisant.

Fred

D’accord avec ça.

Il y avait un marché à prendre, celui d’un Vivarelli amélioré, mais ça ne s’est pas fait. Et aujourd’hui, notamment grâce à la NAF, le Viva est un moulinet qui n’est pas has been et pour lequel le marché évoqué juste avant existe toujours.

Peut-être que je me trompe totalement, mais j’aime à penser que s’il y a tant de questionnements sur l’éventuelle fin de Viva sur les forums et autres sites, c’est signe qu’il ne faut justement pas que la marque cesse. Ça ne semble pas être une marque morte.

C’est aussi une question de génération les jeunes moucheurs (rares, on va dire de moins de 35 ans) s’en cognent du viva…

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Même les moins jeunes :joy:

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