Oui, tu as saison Alain, la Dordogne est vraiment en piteux état. Quasiment plus de poissons à part ces saloperies de blancs, plus de gobages, les insectes ont disparu, les fonds sont dégueulasses.
Les prédateurs pullulent, brochets, cormorans, silures, loutres… Pas étonnant qu’il n’y ait plus truites.
Bref, l’avenir est sombre pour notre Dordogne.
C’est mieux comme ça ? 
Fred
Non, non, restons optimistes. Tout est merveilleux!
Ça n’est plus la Dordogne. C’est Bisounours River! 
À chacun de se faire son avis et d’écouter ce qu’il veut bien entendre. Ils ont le choix maintenant. Lol
Fred
Bonjour à tous. Je n’étais pas encore revenu sur le nouveau forum. Très intéressant tout ce que je peux lire. Voilà ce que moi je peux dire. Je pêche depuis environ 25 ans à la mouche sur le secteur de Limeuil sur la Dordogne.
En effet, la Dordogne parraît plus propre et transparente. Mais quant est-il réellement de la qualité de l’eau ?
Elle est trop souvent très basse et très voire trop chaude en été. On ne voit plus d’éclosions de sulfures et autres.
Où sont les vandoises ? Les raisons sont sûrement multiples.
L’été le matin entre 08h00 à 10h maxi, c’est un flot continu de mousse blanche par paquets parfois importants qui dévale. De la “mousse propre” qui sort des stations d’épuration du Buisson et autres lieux ?
C’est une riviére que j’ai la chance de connaître de ses sources jusqu’au barrage de Tuilières et que j’aime de tout mon coeur. Mais, pour moi, elle ne va pas si bien que celà. Est-ce cyclique ? Je l’espère … Rivière Espérance.
Il y a une quinzaine, avec l’ami Jacky, n’ayant pas le temps de monter, nous avons fait une petite virée du côté de la Roque.
Nous avons fait un carton de vandoises en noyée, et certainement les plus grosses que j’ai jamais prises sur la Dordogne.
Comme quoi …
Chacun à le droit de s’exprimer et d’avoir ses convictions… mais çà reste proche à chacun.
Extrait d’une séquence prise hier soir à Meyronne:
Matthias P.
même si la rivière n’est peut être plus ce qu’elle était je donnerais cher pour pouvoir vivre toute l’année à proximité de cet enfer halieutique … 
C’est sûr, y’a pire hélas
Merci Matthias pour cette extrait 
çà sent le fish à plein nez !!!
A+
Jean-Marc
Tant mieux si sur d’autres secteurs il y a du fish. Moi, je parlais de mon coin sur Limeuil où l’été je ne vois plus une vandoise. C’est vrai que plus je monte vers Argentat, moins c’est le même topo même si la pêche reste difficile 
Je pêche pratiquement qu’en sèche et je ne suis malheureusement pas toute l’année en Dordogne. Ce qui peut expliquer vos commentaires. L’été,essentiellement août + pâques en avril et parfois vacances scolaires Toussaint ne sont pas forcément les meilleures périodes pour pêcher en sèche sur la Dordogne.Amicalement et au plaisir de vous rencontrer sur les bords de notre chère Dordogne.
Bonjour à tous,
je me permet d’apporter ma modeste contribution au débat.
J’ai été nager sur la Dordogne avec Masque et tubas cet été pour essayer d’évaluer (très grossièrement je le reconnais) la population piscicole sur 2 secteurs sur la commune de Pinsac (46). Un secteur lent ou effectivement je n’ai pas vu grand chose ( Très peu de perches et de poissons blanc et un seul brochet) . Sur le secteur à fort courant les seules espèces visibles en nombre important étaient des goujons et des vairons.
Je reconnais les limites de cette évaluation, mais je pense toutefois que cela signifie plusieurs choses :
La qualité de l’eau n’est pas catastrophique car les goujons et vairons sont des poissons qui supportent mal la pollution. J’ai attrapé récemment sur ce secteur une perche qui avait avalé un chabot, ce qui semble corroborer une assez bonne qualité pour l’eau.
Les espèces de grande taille souffrent car elles sont soumises à trop de pression. Prenons la truite par exemple : pêcheurs + loutre + cormorans + héron + pêche au filet cela fait sans doute beaucoup.
La disparition des aloses et des lamproies marines a sans doute eu également un impact négatif car en mai-juin-juillet, cela faisait un apport de nourriture pour les prédateurs tel que la loutre qui désormais doit “taper” dans les poissons sédentaires.
Je pense qu’il n’y a pas de remède miracle mais qu’il faudra continuer à limiter le nombre de poissons conservés par pêcheurs (5 cela fait encore trop), et interdire l’ardillon qui blesse mortellement beaucoup trop de poissons.
Comme l’a très justement dit Alain46, la dégradation des petits affluents est aussi préoccupante car cela limite la reproduction de la truite.
Pour les canoës, cela perturbe certes un peu la pêche mais j’ai du mal à évaluer l’impact sur le milieu. Peut-être certaines frayères à ombres sont abîmées quand le canoë “racle” le fond de la rivière ?
Le retour de la loutre est postérieur à la disparition des aloses et lamproies sur le secteur. L’ardillon n’a jamais tué de nombreux poissons et à l’époque où l’ombre fraie (mars/avril), les canoës ne passent pas sur les zones de frai. D’une part parce qu’à cette saison, ils n’y a pas de tourisme nautique de masse sur la Dordogne et d’autre part parce que les frayères sont sur le bord dans les parties convexes de la rivière. 99,9% des canoës qui dérivent ne passent jamais sur ce type d’endroit. Enfin, vu les débits qu’on a au moment du frai de l’ombre (supérieurs à 80 m3/s garantis) le fond des canoës ne raclent pas le substrat en passant sur les gravières.
Si cela peut te rassurer.
Fred
Bonjour Fly.only
Pour l’ombre et les canoës, tu as sans doute raison.
Tu aura beaucoup plus de mal à me convaincre de l’innocuité de l’ardillon.
Il y avait des loutres sur les secteurs de Souillac et Pinsac dès le début des années 2000. (J’ai observé leur traces et j’ai eu la chance d’en voir une) alors que des milliers d’aloses et de lamproies marines remontaient la rivière.
P.B
Les études américaines montrent que le taux de survie avec ou sans ardillon c’est identique.
C’est surtout la poêle qui fait des dégâts.
Les loutres étaient vraiment peu nombreuses au moment des aloses dont la seule grosse présence dans le secteur a été en 1996.
Fred
Et puis les loutres ont bon dos…
Une loutre c’est un territoire de 5 à 10km de linéaire de rivière (de mémoire). Alors niveau intensité de la prédation…
Bonjour Nevermind,
Je suis totalement d’accord avec toi. De toute façon, la population de loutres est certainement proportionnelle
à la quantité de poisson présente dans la rivière. Je serai donc ravi qu’il y ait de nombreuses loutres sur la Dordogne.
« Les études américaines montrent que le taux de survie avec ou sans ardillon c’est identique. »
Vaste blague. Depuis que je pêche sans ardillon, je décroche mes prises en un clin d’œil. C’est beaucoup moins évident avec un hameçon équipé d’ardillon, n’est-ce pas ? La mortalité des poissons décrochés dépend du stress occasionné par la capture et les blessures qu’il s’inflige en de débattant.
Plus vite le poisson est décroché, plus les facteurs stress et blessures sont limités.
Si tu es féru d’études Américaine sur ce thème, consulte le lien ci-dessous :
http://www.moucheur.com/divers/Patrick_Savard.pdf
qui présente les résultats d’une étude américaine sur le sujet. C’est très instructif…
Je te remercie pour cette version française. C’est une bonne synthèse.
Mais je préfère lire les articles scientifiques originaux. Je le répète, sur la Dordogne, le problème principal n’est pas l’ardillon sur les mouches des moucheurs qui remettent les poissons à l’eau. La différence de taux de survie avec ceux qui utilisent des mouches sans ardillon est minime.
Par contre, le taux de mortalité des poissons qui finissent dans la poêle est de 100 % avec ou sans ardillon.
Après, tant qu’à faire du nokill autant encourager les gens à utiliser des mouches sans ardillon mais en étant conscient que la différence de taux de survie est minime entre les deux.
Fred
Quelles sont les facteurs ayant entraîné la disparition des aloses de Dordogne ?
Surpêche commerciale aux filets. Problèmes de franchissement aussi bien à la montaison qu’à la dévalaison + soucis de recrutement des alosons.
Tu passes en dessous du seuil. Chez une espèce à fort effet Allee ==> ça pardonne pas.
Fred