, je me suis mal exprimé…ce n’est pas une « gestion » volontaire…c’est pas facile à exprimer en quelques phrases, je ne suis pas pédagogue
Dans une population piscicole composée de différentes espèces, il va attaqué en priorité les espèces les plus abondantes au temps t, quand les stocks chutent et qu’il passe trop de temps à chasser pour le peu de calorie capturée:
-soit il change pour une espèce plus abondante
-soit il change de lieu de pêche
Ce ne sont pas des choix « volontaires » mais structurés sur des milliers d’années par la pression évolutive. Dans tout les cas si il tue tout, il meurt…comme tu le dis « tant qu’il arrive à manger » il reste , mais il n’impactera pas les populations de proie en dessous d’un seuil critique.
Le problème vient des milieux fortement anthropisés qui changent la donne car déséquilibrés.
J’arrête le HS car c’est un sujet « silure », mais je remets un lien sur la prédation du cormoran et son impact
https://ecobio.univ-rennes1.fr/Fiches_perso/JMPaillisson/Fonteneau%20et%20al_2003.pdf
C’est un peu plus compliqué que ça. Il y a de nombreuses interactions entre les proies et les prédateurs. Chacun évolue en fonction de l’autre.
Il n’y a pas par exemple que l’abondance des proies disponibles, il y a aussi la facilité à capturer les proies. Tu peux avoir dans une rivière deux espèces, une abondante mais difficile à capturer et une moins abondante mais plus facile à prendre, il y a de fortes chances qu’il se tourne en priorité vers la facilité.
Le prédateur résonne en quantité d’énergie gagnée par unité d’énergie dépensée. C’est très important de comprendre ça en temps que pêcheurs d’apex predators.
Fred
J’ai simplifié, j’allais pas faire un cours d’écologie comportementale/évolutive…je n’y arriverai plus
…comme un prédateur « tape » les classes d’âge les plus sensibles (immature/ vieux) et les animaux malades/bléssés, et qu’il fait aussi des compromis car interagit avec d’autres prédateurs pour les mêmes proies…etc
Oui mais c’est important de l’avoir à l’esprit car cela explique en partie l’explosion démographique d’une espèce qui arrive dans un nouveau milieu favorable. Ses prois ne sont pas encore habituées à sa présence et c’est l’orgie.
Puis au bout de quelque temps, un équilibre s’établit et la nouvelle espèce trouve une place harmonieuse dans l’écosystème.
Le poisson chat qui pullulait se fait rare, le sandre qui mangeait tous les poissons blancs se fait discret et dans 20 ans, le silure fera partie des meubles.
Fred
Tout à fait, il y a un équilibre en terme d’effectif qui se met en place, mais également en terme de classe d’âge/taille donc de pression de prédation
PS: le poisson-chat prend cher avec l’introduction du black-bass, du silure, et des augmentations de certaines espèces (cormoran, Ardéidés…)
… d’un autre côté, le poisson-chat n’est pas autochtone non plus .
t’as aussi oublié les ombres fautif dans la baisse de population des truites, cela doit-être dans les années 2000
et y a toujours le hotu mangeur d’oeuf de truite et ombre mais ça le péchaillon de base s’en fou Et c’est actuel.
@+
Tout à fait thymallus10. Plus d’un tiers de la faune piscicole présente dans nos rivières a été introduit volontairement ou non, cela va de la carpe vers le Vème siècles aux plus récents gobies et pseudorasboras. A chaque fois c’est la même rengaine: c’est porteur de parasites qui vont contaminer les espèces présentes, cela va tout bouffer, cela va concurrencer les autres, etc…Certes cela peut poser ponctuellement des problèmes de prolifération, à ce titre c’est plutôt chez les écrevisses avec la peste et la colonisation des écrevisses américaines qu’on a surement le plus d’impact mais n’avions déjà pas flinguer la majorité des ruisseaux avant avec le remembrement et braconner à outrance? Bref tout çà pour dire que si une espèce prolifère et se maintien dans un milieu c’est tout simplement parce qu’elle a sa place. Après l’homme peut intervenir pour la réguler au plus fort de sa colonisation mais incriminer l’espèce pour se cacher derrière d’autres causes comme ces barrages pour l’Alose c’est un peu fort de café!
Oui, mais pas que des impacts négatifs. Les écrevisses américaines chez nous ont été les grands artisans du retour de la loutre. Facilement disponibles en abondance, elles ont fourni une nourriture qui a certainement permis de faire baisser la pression sur les prélèvements de poissons car la loutre va au plus facile.
Sur les ruisseaux où elle est présente, les épreintes sont constituées majoritairement de morceaux d’écrevisses et les carapaces laissées sur les rochers témoignent d’une importante prédation.
Fred
Le problème c’est que le silure et la loutre ont prient l’autoroute pour venir … bref bonjour le bilan carbone
C’est exactement ce que je constate sur la Haute Sioule, épreintes constituées principalement d’écrevisses américaines.
Ici c’est les raton-laveurs qui en profitent (et les pêcheurs )
Je ne vois pas bien pour la loutre… elle était là bien avant toi… alors que le mot Autoroutes n’éxistait alors même pas .
Cepafo concernant les épreintes !
Mais de là à dire que c’est positif, y a un pas qu’il ne faut pas franchir quand même.
Il n’y a pas de preuve scientifique que la progression de la loutre a été favorisée par la présence des écrevisses en effet. Mais il est quand même troublant de voir que l’espèce qui aurait pu recoloniser les cours d’eau de l’ouest du massif central dès l’acquisition de son statut d’espèce protégé ait attendu la prolifération des écrevisses pour regagner à vitesse grand V des espaces d’où elle avait disparue.
Pour avoir suivi cette phase de colonisation des cours d’eau comme la Dordogne, la Vézère et leurs affluents dans ma zone, je peux te dire que ça a été très très rapide (et indépendant des autoroutes). Je pense à titre personnel que l’abondance des écrevisses a joué dans cette recolonisation express.
Fred
le ragondin est en théorie végétarien mais se gave de moule et même d’écrevisse.
On le remarque en berge où il y a un tas de coquille.
@+
Non, le ragodin Myocastor coypus est végétarien.
Celui qui fait des tas de coquilles, c’est le rat musqué Ondatra zibethicus une autre espèce importée pour sa fourrure et relâchée dans le milieu naturel.
Fred
Les truites également font des tas de coquilles…
merci de ton expertise sur le rat musqué
@+
Le vison (neovison vison) a aussi il me semble des réfectoires où l’on trouve des coquilles et carapaces.
A+