Le réalité du terrain est parfois trompeuse sans les protocoles scientifiques.
On l’a vu au moment des comptages. Les cormorans sont des oiseaux qui sont mobiles tout en étant très visibles.
Tu as un vol de 10 oiseaux qui fréquente la rivière et qui passe devant 10 pêcheurs placés à des endroits différents. Tu leur demandes s’il y a des cormorans, ils vont tous te dire qu’ils en ont vu dix et donc que sur la vallée il y en a 100 vu que chacun des 10 pêcheurs en a compté 10. 10 à tel endroit, 10 autres 5 km plus loin etc…
Voilà pourquoi un protocole plus rigoureux a été mis en place. On fait un comptage à une heure unique avec de nombreuses équipes postées qui niveau des dortoirs. Et on est ainsi certain de ne pas compter plusieurs fois les mêmes oiseaux.
J’ai chassé longtemps à la tonne sur le Lot de 1976 à 1990 à l’époque il y avait pas de cormorans ( j’ai consulté mais anciens cahiers de hutte ) habitant au bord du Lot, je constate qu’à partir d’octobre des escadrilles de cormorans viennent chaque matin se goinfrer de poissons et repartent avant la nuit retrouver leurs dortoir, franchement il y en trop.
John 78 parlait bien du volume global.[quote=« John78, post:102, topic:27716, full:true »]
Je rappelles que le quota de tir des cormoran en France reste inchangé en volume, sauf que les tirs ne pourront s’exercer que sur les piscicultures.
[/quote]
Passer de 150 000 à 83 000 ça me semble sensible comme différence.
Oui quand l’espèce a été protégée en 1978 par la directive oiseaux (suite entre autre au naufrage de l’Amoco cadis où l’on a vu les pauvrse cormorans se faire engluer dans le mazout), le prédateur naturel du cormoran c’était l’homme qui dans les pays nordiques (Pays-Bas, Suède, Noverge, Danemark…) mangeait les œufs de cormoran (l’omelette devait avoir un léger goût de poisson ). Il ne restait plus que 5000 couples à l’époque, maintenant on en est à plus d’1 millions d’individu sur le territoire européen. Cet oiseaux à la base migrateur niche maintenant sur notre territoire. Quand les premières manifestations des pisciculteurs et pêcheurs ont commencé dans les années 90, les scientifiques européens nous ont dit que pour réguler de nouveau plutôt que de remanger les œufs il fallait plutôt tuer une part des adultes car c’est un poisson qui vit vieux (25 ans) et qu’ainsi cela enlevait d’autant d’année de reproduction. Sauf qu’en faisant cela on régule les densités des nichoirs et ainsi on diminue la concurrence spatial et alimentaire, du coup au lieu d’avoir une réussite moyenne sortie du nid de 2 individus, on est passé de 3 à 4. Ainsi la régulation des adultes n’est pas efficace sur le long terme et la population a continué à croître. Le seul intérêt des tirs et de créer un danger qui limite la fréquentation d’un lieu (par exemple un zone de frayère ou un plan d’eau de pisciculture) mais ne limite en aucun cas la population à long terme. L’idée du ministère est de voir si dans les résultats de pêche électrique il y aura un impact du non tir sur les eaux libres vis à vis notamment des espèces de poissons patrimoniaux. Sur le côté invasif de l’espèce, le grand cormoran est maintenant présent sur les côtes Est de l’Amérique là où il n’avait jamais été vu. Cette une espèce remarquable qui a une intelligence collective vivant en colonnie et effectivement à part l’homme il a très peu de prédateur naturel. Là où il niche à terre les renards peuvent se nourrir des œufs et concernant les rapaces j’ai eu l’écho de prédation de jeunes au nid par les milans et d’attaque de cormorans par le pygargue à queue blanche mais sans que cela aboutisse à la prédation. Pour les grands ducs, flyonly a peut-être raison mais à vérifier par des observations car le cormoran est vraiment gros et faut vraiment du gros rapace pour s’y attaquer. Les balbuzards n’y touchent pas par exemple. Pour la Mongolie je pense qu’il n’y en a pas car il y a peu d’arbre pour protéger les nids des prédateurs mais l’aigle a surement aussi un rôle. Bref je pense que c’est trop tard maintenant et que l’on devra vivre avec…
L’explication est pourtant évidente : il y a plein de départements où il n’y a pas de pisciculture, dans ces départements le quota est donc de 0. Si tu prends l’Ain, c’est le premier de la liste, on passe a un totale de 13500 (eau libre + pisciculture) a… 13500 (uniquement pisciculture). CQFD
Les associations de protection de la nature comme la LPO ne sont pas nos ennemis, bien au contraire, on est ici dans un compromis, on peut faire évoluer ce compromis, j’en ai la conviction.
Alors tout va bien, de quoi se plaint-on?
On a des cormorans en baisse, des grands ducs en hausse (sources avérées, % d’augmentation, où?..), des truites et des ombres en abondance. Elle est pas belle, la vie?
Très intéressant ton post
Les informations glanées sur le terrain par chacun et ce qui peut se passer à l’étranger sont des éléments à prendre en compte face à ce genre de problème…
Tu as raison de souligner que les tirs ne sont pas forcément un moyen de régulation efficace et même si je pense qu’il faudrait agir face à ce fléau sur certains secteurs, c’est très compliqué de trouver une solution miracle qui pourrait palier à cela dans l’immédiat.
Je n’ai jamais parlé des populations de cormorans pour lesquelles je n’ai pas les chiffres ni d’abondance de truites ou d’ombres (très difficiles à apprécier). Donc sur ce plan faute de données je n’en sais rien. Pourquoi me faire dire ce que je n’ai pas dit ?
Pour les grands ducs, comme toutes les populations de grands rapaces qui ne font que peu d’œufs, le nombre de petits à l’envol varie d’une année à l’autre principalement en fonction des conditions météo et du succès reproducteur des femelles (oeufs stériles parfois à cause des pesticides). Mais les chiffres du suivi dans mon département montrent une progression sur le moyen terme.
Malheureusement, pour les avoir côtoyé, pour la majorité des gens de la LPO, les écosystèmes sont des milieux ou les oiseaux uniquement interagissent entre eux.
Ils ont du mal à intégrer la globalité des espèces qui composent un écosystème.
D’ailleurs récemment, j’ai eu à faire à une personne, dans le cadre de la gestion d’un ENS, dont je ne connais pas le cursus exact mais qui a sans doute fait des études supérieures et qui ne connaissait pas l’existence de certaines espèces de poissons très répandues comme le brochet ou la perche. Plus tard dans la discussion, cette même personne a été stupéfaite de savoir que je connaissais pas mal d’espèces d’oiseaux qui peuplaient cet endroit.
Pour avoir rencontré des représentants de ces associations écolonialistes, ils ont une opinion très réductrice des pêcheurs or que certains d’entre pourraient leur apprendre bon nombre de choses et très souvent leurs combats sont plus politiques ou idéologiques que par réelles convictions de protéger la nature.
Et puis, ils sont souvent utopistes. Sur l’étang dont je te parle, leur souhait est de protéger la biodiversité tout en créant des sentiers dans une roselière ou personne n’a accès jusqu’à présent, c’est complètement incohérent. Mais bon, c’est un autre sujet.
Je pense que tout le monde ici a pour volonté de protéger la nature mais il faut faire très attention à ces pseudos écologistes qui desservent la cause environnementale, dans les plus hautes sphères et ailleurs depuis des années par leur manque de sérieux.
Absolument ! Mais la tradition y fut plus courte, ponctuelle et isolée (XVIe et XVIIe siècles essentiellement, quelques traditions locales par la suite).
Belle gravure.
La LPO s intéresse a tous les animaux sauf aux poissons…il y a pas longtemps ils souhaitaient qu on vide une mare des poissons car ils predataient les batraciens
L’explication est pourtant évidente : il y a plein de départements où il n’y a pas de pisciculture, dans ces départements le quota est donc de 0. Si tu prends l’Ain, c’est le premier de la liste, on passe a un totale de 13500 (eau libre + pisciculture) a… 13500 (uniquement pisciculture). CQFD
Va un peu plus loin, l’Aisne, c’est le deuxième de la liste , on passe d’un total de 804 (eaux libres + piscicultures) a 30 (uniquement piscicultures).
Au final le volume en France on passe de 150 849 à 83 676.
Donc ta vérité que tu nous rappelles gentiment à savoir « le volume en France reste inchangé » est un bel exemple de fausse information.
(Et je ne suis pas Trumpiste). CQFD
). Il ne restait plus que 5000 couples à l’époque, maintenant on en est à plus d’1 millions d’individu sur le territoire européen. Cet oiseaux à la base migrateur niche maintenant sur notre territoire. Quand les premières manifestations des pisciculteurs et pêcheurs ont commencé dans les années 90, les scientifiques européens nous ont dit que pour réguler de nouveau plutôt que de remanger les œufs il fallait plutôt tuer une part des adultes car c’est un poisson qui vit vieux (25 ans) et qu’ainsi cela enlevait d’autant d’année de reproduction. Sauf qu’en faisant cela on régule les densités des nichoirs et ainsi on diminue la concurrence spatial et alimentaire, du coup au lieu d’avoir une réussite moyenne sortie du nid de 2 individus, on est passé de 3 à 4. Ainsi la régulation des adultes n’est pas efficace sur le long terme et la population a continué à croître. Le seul intérêt des tirs et de créer un danger qui limite la fréquentation d’un lieu (par exemple un zone de frayère ou un plan d’eau de pisciculture) mais ne limite en aucun cas la population à long terme. L’idée du ministère est de voir si dans les résultats de pêche électrique il y aura un impact du non tir sur les eaux libres vis à vis notamment des espèces de poissons patrimoniaux. Sur le côté invasif de l’espèce, le grand cormoran est maintenant présent sur les côtes Est de l’Amérique là où il n’avait jamais été vu. Cette une espèce remarquable qui a une intelligence collective vivant en colonnie et effectivement à part l’homme il a très peu de prédateur naturel. Là où il niche à terre les renards peuvent se nourrir des œufs et concernant les rapaces j’ai eu l’écho de prédation de jeunes au nid par les milans et d’attaque de cormorans par le pygargue à queue blanche mais sans que cela aboutisse à la prédation. Pour les grands ducs, flyonly a peut-être raison mais à vérifier par des observations car le cormoran est vraiment gros et faut vraiment du gros rapace pour s’y attaquer. Les balbuzards n’y touchent pas par exemple. Pour la Mongolie je pense qu’il n’y en a pas car il y a peu d’arbre pour protéger les nids des prédateurs mais l’aigle a surement aussi un rôle. Bref je pense que c’est trop tard maintenant et que l’on devra vivre avec…
