La Pêche en sèche a t elle un avenir?

« Richard : Le No Kill c’est très bien mais quand tu prends 50 poissons voir plus dans ta journée tu les as calé pour un moment, elles vont pas sortir de si tôt même s’il y toujours le contre exemple.
Pourquoi ne pas instaurer une limite du nombre de capture même en No Kill.
Instaurer des jours de fermeture de pêche dans la semaine
Limiter à un certain nombre de pêcheurs par jour ou demie journée par secteur de pêche
Mettre en place des réserves tournantes ».

On peut discuter de tout mais cela supposerait une garderie pour veiller aux respects de ces règles difficiles à mettre en œuvre sauf à compter sur le seul civisme des pêcheurs . Comment on peut contrôler le nombre de pêcheurs sur une rivière à un instant T ?

Pour ma part, je n’ai jamais été contrôlé depuis 13 ans dans le 04 et le 05.

…BOF’ !!..(re-Bof)… re …

Tricoptéres,Diptéres j’en vois de moins en moins.J’étais sur la Luzége début septembre et sur l’eau (avant des nuées de diptéres qui sillaient sur l’eau là quelques insectes épars) pareil les tricots suffisait de plonger la main dans débris de bois immergés pour que les brindilles se mettent à bouger dans la main =fini).Par contre sur le plateau millevaches ruisseau d’Ars il y avait pas mal de barbarottes mi juin .

Bonjour,

Je ne suis pas vraiment d’accord, je vis proche de Montpellier et je pêche beaucoup (tous les WE quasi) la Dourbie, la Vis, L’Hérault, la Jonte. Certains parcours se prêtent très bien à la NAF, mais la transparence des eaux interdit de pêcher sous la canne. Donc je ne pêche qu’en sèche à vue ou en pêchant l’eau (occasionnelement en NAV quand ça veut vraiment pas), sans gobages bien souvent, et les capots sont rares (1 cette année, aucun l’année dernière !)… Par contre cela implique en effet de s’adapter: 2 longueure et demie de canne en bas de ligne minimum, pointe en 11 maxi et posés courbes obligatoires ! Et d’accepter de faire seulement 4-5 truites quand c’est trop dur.
Et même ailleurs en France, j’ai passé une semaine dans la région des gaves cet été, pêche en sèche exclusivement et aucun capot.
J’en profite aussi pour vous partager une observation: je n’ai pas fait mais plus belle pêche quand les gobages étaient nombreux mais souvent en absence de gobage en pleine journée ! Mon hypothèse est que puisque je ne pêche QUE avec des mouches d’ensemble, je n’ai pas les modèles qui parfois sont les seuls à fonctionner… Typiquement, un coup du soir sur la Vis milieu juillet, des centaines de gobages partout sur la rivière, c’était magique, et ben capot… Tous mes modèles de sedges y sont passés, c’est-à-dire 3 : Goddard, chevreuil parachute, flan de canne. D’après ce que je crois, il m’aurait fallu des sub-sedge…

Désolé pour mon long message, chérissez vos rivières les Gobnautes !
Louis-Valentin

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La vis, la Jonte, la Dourbie, les parcours amont des Gaves… Bien sûr si vous péchez sur ces secteurs encore en bon état avec beaucoup de truites par eaux basses la séche donne encore de bons résultats même en pêchant l’eau. Et heureusement.

Mais sur tous les parcours de piémont, sur des cours d’eau larges qui abritent de beaux spécimens, la pêche en sèche décline.

J’ai pêché la Dourbie cet été. Il y a du poisson et des ronds. C’est sympa de pêcher en séche mais niveau taille des prises, ça fait quand même friture même si ce sont de superbes poissons sauvages.

On aura du mal à faire rêver les gens avec ce style de pêche en séche à l’avenir comparé à ce qu’était la pêche en sèche sur le bas des Gaves, la Loue ou la Dordogne il y a 20 ans

Fred

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Une chose est certaine c’est que la majorité des moucheurs ne vont pas à la pêche au bon moment, donc leurs points de vue sur la qualité de la pêche en sèche…

Les éphémères en particulier ne sortent pas à tout bout de champ, il faut des conditions adaptées, ce qui limite par nature les moments d’activités en surface.
Mis à part les chironomes je ne connais pas d’insecte qui permettent d’avoir les truites toutes la journée la tête en l’air. Pour les connaisseurs de la Ribnik, il parait que ça gobe toute la journée. Est-ce une façon de parler, ou bien c’est vraiment le cas et qu’elles sont les insectes qui provoquent ces gobages ?

Il y a un fil connexe sur « la pêche par de temps de pluie ». Ceux qui préfèrent rester en charentaises n’auront pas la chance d’assister aux grosses éclosions d’olive.

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Pour que ça gobe, il faut quelques insectes certes mais souvent ça dépend beaucoup plus de la densité de poissons.

Si tu as 10 poissons pour un bon poste de nourrissage, il est en permanence occupé car les poissons se relaient dessus pour manger. Les gros poissons ont la priorité et quand ils ne sont pas là, les petits en profitent pour se nourrir. Tu arrives avec ton palmer ou ton tabanas sur le poste en pêchant l’eau, ça prend car quand le poisson a la chance d’avoir le poste il saute sur ce qui passe avant de se faire sortir par un autre.

Si tu as un poste pour 10 poissons, il a tout le choix d’occuper celui qui l’arrange durant le peu de temps nécessaire qu’il lui faut pour s’alimenter. C’est ce qui caractérise la pêche sur les parcours à faible densité. Sur 10 postes potentiels, 9 de vides et le dixième occupé occasionnellement lorsque la dérive de mouches est très importante. L’immense majorité du temps ça mange sous l’eau. Exceptionnellement ça gobe.

Pour que ça gobe beaucoup, il faut donc une bonne densité de poissons, de bons niveaux et une dérive importante de proies en surface.

Avec la dégradation des parcours de piedmont, on perd et les poissons et les insectes. Bref pas l’idéal pour pêcher en sèche.

Fred

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Je suis complètement d’accords avec tes messages Fred, mais parfois on voit des trucs improbables.

Dourbie 2023, pas un sedge ou une éphémère sur l’eau, 5 heures de ronds non-stop et un score de poissons maillés inavouables avec dans le lot des poissons de rêves. Du tir au pigeon…

Le lendemain misérable, le surlendemain capot. J’ai pas l’explication, je veux juste dire que c’est encore possible et c’est peut être ça qui nous fait pécher a la mouche contre vent et marée, la petite flamme qui subsiste…

A+
J

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C’est une façon de parler car j’y suis allé deux fois au printemps, c’est loin de gober tout le temps… sur ce plan là je n’ai pas trouvé ça très différent de la france (surtout qu’il y a surtout des ombres donc assez gobeurs).
Sauf sur les grandes perles mais c’était pas sans arrêt non plus.

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Merci pour ton retour.
Par moment j’ai l’impression que l’on idéalise une époque fantastique à laquelle ça gobait tout le temps.

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Je sais pas si on idéalise une époque ou ça gobait tout le temps, mais une chose est sur c’est que si les pêcheurs ont fait évoluer les techniques c’est qu’il y a une raison ! en 93 je pêchais la Dordogne tous les mois de juillet ( ma mère habitant au dessus d’Argentât ) et bien je ne pêchais jamais autrement qu’en sèche et tous les soirs il y avait le « coup du soir » de 18h à la nuit, aujourd’hui…
C’est bien pour ça que je suis complètement d’accord avec Fred pour dire que dans les vallées l’avenir de la sèche ce sera en …

C’est tout à fait ça. J’ai commencé à la pêcher en 89. L’automne au mois de septembre on commençait à pêcher à 9 h du matin et on arrêtait à la nuit. Tout en sèche. Tu pouvais y monter 3 jours de suite, c’était tous les jours pareil.

Des dérives de mouches continues du matin au soir. On était parfois obligé d’arrêter de pêcher tellement il y avait de mouches sur l’eau. Le vent rabattait de telles nuées d’ignitas qu’il était impossible de pêcher au milieu de cette bouillie de mouches en surface. Tout se touchait. La bubble line se transformait en miroir scintillant d’ailes posées à plat.

J’ai observé des ombres qui ne redescendait pas au fond entre deux gobages. Ils restaient en surface pour gober les mouches en continue comme des ablettes.

Tu racontes ça aujourd’hui on te prend pour un fou.

Vas y maintenant. Si tu vois 3 ronds dans la journée, tu as de la chance.

Fred

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Tout pareil que Fred ,j’ai commencé en 80 à la pêcher ça gobait du matin au soir avec coups du soir en automne enfin c’était le prolongement d’une journée normale de gobages ininterrompus.Tu ne voyais même pas ta mouche au milieu du tapis d’insectes.Aujourd’hui ben je m’assois et j’attends parfois je peux attaquer quelques gobages mais le plus souvent c’est queue dalle .

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… Oui, posté différemment, la pêche de la truite tout court A t’ ELLE un AVENIR…??? :kissing:

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Il y a moins d’insectes donc moins de gobages partout. Cependant, dans certaines petites rivières le poisson continue de s’intéresser à ce qui se passe en surface et il reste possible d’y faire de belles pêche en tapant l’eau avec une mouche d’ensemble. Il m’arrive tous les ans de voir une truite traverser la rivière pour prendre mon artificielle posée le long de la berge opposée.

Ça reste anecdotique tout ça, la dégradation des rivières et du climat ont changé la donne et dans la plupart des rivières, les pêcheurs si ils veulent continuer leur passion (loisir) n’ont pas d’autre choix que s’adapter ou arrêter c’est hélas mon triste constat :sob: et même ici sous les tropiques l’effet commence à ce faire sentir, la chaleur éloigne les poissons des flats de juin

Oui j’ai l’impression que cela commence très tôt (février) et que cela se finit de plus en plus tôt.

Si s’adapter c’est pêcher systématiquement sous l’eau, pour ma part, c’est NON !

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Effectivement la pêche sous l’eau est devenue bien souvent nécessaire pour prendre un nombre conséquent de poissons. Mais je m’adapte mal à la pêche en NAF à deux nymphes ne pouvant pas passer facilement à la sèche lorsque je découvre un poisson gobeur. Je préfère pratiquer avec mes bas de ligne sèche, recherche des gobages et présentation d’une sèche sur gobage, sinon pêche des courants en NAF à une nymphe et plus couramment pêche en nymphe « à la Sawyer » sur poisson plus ou moins visible à distance.

Je croise un bon nombre de moucheurs systématiques en NAF qui passent à côté de bonnes sessions en sèche, surtout au printemps. En général, les yeux rivés sur leur fil fluo, ils ne remarquent pas les gobages…

Après chacun trouve son plaisir où il veut…

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Un désert halieutique, donc même avec de la dérive tu doutes😬