OK peut être je ne connais pas les chiffres, tu les as?
Il ne faut surtout pas oublier la nature des sols sur lesquels sont épandus les lisiers.
Ce qui compte bcp aussi c’est la nature des sols. Et en région karstique et bien le « bon élève » comme tu l’appelles pose d’énormes problèmes.
Quand tu vois l’état des rivières de la région , le mot « bon élève » est difficile à prononcer…
Et quand on voit les épandages de lisiers hivernaux, sous la pluie ou sur sol enneigé, la aussi le mot bon élève est bien difficile à percevoir
« L’énorme problème », le vrai, il est pourtant parfaitement documenté sur le premier rapport d’étape du programme Nutri-Karst du BRGM sortis le mois dernier (rapport en en bas de page) :
A+
J
Oui l’énorme problème est bien connu c’est le comté !
Mais trop d’argent en jeu alors on lance nutrikarst.
après une précédente étude chrono environnement qui a duré 10ans et coûté 1,2 millions d’€! Et qui démontre que plus de 80%de l’azote qui se retrouve dans les cours d’eau est d’origine agricole.
Et après nutrikarst il y aura d’autres politiques donc une autre étude…puis tout le monde sera tranquille il n’y aura plus de poissons. Tout ça dans des rivières en bon état écologique et qui ne sont pas concernées par les zones vulnérables nitrates.
Tout va bien madame la marquise.
Et bien on n’a pas le cul sorti des ronces
Effectivement 1,2M d’euro pour conclure que les nitrates sont d’origine agricole c’est indécent. On est d’accords.
Mais je t’assure que le travail du BRGM c’est d’un tout autre niveau même si j’anticipe que tu va être déçu des conclusions.
A+
J
Ce n’est pas ce que je voulais dire. L’étude a été longue (10 ans) , coûteuse (1,2millions d’€) et complète. Enfin je pense qu’elle a été sérieuse. Ce qui en ressort c’est que le principal problème est l’agriculture ( production de comté) mais les résultats ne se résument pas a ça.
Cette nouvelle étude nutrikarst permet aux politiques de se donner un peu d’air pendant quelques années .
Celle ci va coûter 1,3millions d’euros!! Et durant ces 5ans supplémentaires (Ça fait déjà 15ans du coup!) et bien il ne se passe rien aucune action n’est prise et la rivière (et tous ses habitants) se meurent en silence…
Il n’y a pas une conclusion qui me décevra ou me satisfera , l’unique chose que je demande c’est que l’on prenne conscience de ce que l’on est en train de détruire et qu’une marche arrière soit enclenchée.
Il faut être drôlement optimiste pour le penser
Bonjour,
Si déjà tous les pêcheurs de France boycottaient le comté cela se verrait peut-être sur les ventes. Perso c’est fait.
à bientôt.
Oui j’ai remplacé le Comté par l’Abondance. Se fut un énorme sacrifice, un déchirement. Mais là j’ai vraiment le sentiment de faire quelques choses d’essentiels pour la planète.
A+
J
Fait aussi avec le saumon.
Fred
… et le porc de Bretagne, (quand on sait s’il vient de Bretagne ou pas) .
Mais Première région de production porcine en France/ plus d’un cochon sur 2 est breton !
Et le problème des algues vertes, çà dérange personne non plus!
et des chiffres, totalement bruts… sans rien de trop à montrer ou vouloir démontrer :
Bourgogne-Franche-Comté, 5,1 % de la SAU (Surface Agricole Utile) est conduite en bio
et: , soixantaine d’élevages porcins bio/ soit environ 1 % de la filière Bretonne
P.S. je n’ai pas d’actions dans l’industrie fromagère,Ni ne cherche à disculpabiliser l(un ou l’autre
Les cochons bios chient la même merde que les non bios. Je ne vois pas le rapport avec la pollution par les algues vertes. Tous les élevages de porcs seraient en AB, le problème serait le même (voire pire car le porc en plein air c’est pas joyeux niveau pollutions diffuses).
Le problème c’est le volume.
Et loin de moi l’idée de critiquer la bio, je suis en bio.
Fred
Le bio changerait pas mal de choses pourtant.
Parce que pour avoir du fourrage pour tout ce troupeau à comté des intrants azotés chimiques sont ajoutés.
Il faut savoir qu’il est interdit pour la production de ce fromage d’importer plus de 30% du fourrage de l’extérieur de la zone aop. Celui ci doit donc être produit sur place et en grosse quantité. Les « foins » qui n’ont plus rien de naturels sont donc des champs d’herbes semée et arrosée d’azote qui sont fauchés 4 ou 5 fois dans l’année. Et oui il faut de la place pour les bêtes donc les parcelles réservées à la production de fourrage doivent être limitées et donc ultra productives.
De plus il me semble que le lisier n’est pas autorisé en Bio et que les bêtes doivent donc être sur paille. Et il y a une énorme différence entre un fumier à l’azote organique se délitant doucement et profitant à la végétation et au sol et un lisier à l’azote minéral qui lui traverse direct les sols et file dans les rivières.
Et cela supprimerait aussi tout le reste herbicides pesticides et autres joyeux rotendicides …
Bref ça changerait beaucoup de choses
Je parlais pour les élevages de porcs en Bretagne.
Bien sûr qu’il vaut mieux globalement du bio que du conventionnel. Mais sur certains points c’est kif kif voire moins bien.
L’engrais est autorisé en bio mais il doit être d’origine organique. La réglementation change assez souvent je ne sais pas pour les lisiers. Mais animaux sur paille, ça veut dire de la paille. Et entre une prairie fusse t elle temporaire et un champ de blé, pour les cours d’eau du coin, je prends la prairie.
Pas d’herbicides = plus de travail du sol = pas bon pour les sols. Perte de biodiversité qui entraîne une perte de structure physique, puis une perte d’éléments minéraux qui fuient vers les cours d’eau puis c’est le sol qui part avec érosion massive.
Sans parler des problèmes du petit cycle de l’eau. Ça se voit bien chez moi en ce moment. Des terres à nu préparées pour le blé côtoient des prés. Les terres sont gorgées d’eau avec des flaques partout et les prairies sont nickel. Où c’est travaillé, l’eau ne s’infiltre plus à cause du tassement et de la semelle de labour. Les nappes ne se rechargent plus, ça ruiselle en emportant le sol…
C’est LA plaie du bio ce travail du sol. Et c’est un paysan bio qui te le dis.
En Bretagne, l’apparition des algues vertes est synchrone avec l’invention de la herse rotative et le retournement de nombreuses prairies. Cela ne doit rien au hasard.
Fred
LU sur Reporterre:
*Ces nitrates proviennent à 94 % de l’agriculture. Ils sont [présents dans les engrais utilisés pour fertiliser les cultures ET dans les déjections animales issues de l’élevage. En Bretagne, l’élevage est extrêmement intensif. La région ne couvre que 7 % de la surface agricole française, mais concentre 50 % des élevages de porcs français, 50 % des élevages de volailles et 30 % des bovins. « La quantité de lisier, de fientes et de fumier produite chaque année dans les quatre départements bretons équivaut aux déjections émises par 50 millions d’habitants ! »
Tu es plus spécialiste que moi en biologie par ta formation et je n’ai pas fait mes études dans ce domaine.
P.S.
Le « bio » limite quand même pas mal le nombre de bêtes à l’hectare et çà m’étonnerait que çà n’est pas d’impact positif ?
Elevage sur caillebotis et élevage sur paille, sans incidences? Ah bon, tu devrais publier sur le sujet qui remettra hélas en question beaucoup de connaissances en la matière.
Quant à la paille, c’est pour moi aussi un « sous-produit » céréalier, on ne crée pas de surface de blé ou autres pour récolter de la paille, mais c’est sûr que si c’est pour l’acheminer/ transporter sur des centaines de km, le bilan carbone en prend un coup.
Eh non et pas que !
Certains engrais minéraux sont de tradition et autorisés en bio. Le plus connu étant le patentkali apportant potasse, magnésium et soufre.
Donc Pas d’herbicides = pas bon pour les sols ? (a=b=c => a=c …)
Faut quand même oser écrire ça …
Avec pas loin de dix millions d’hectares de céréales semées tous les ans, la paille n’est pas un facteur limitant en France pour les besoins de l’élevage ….
En bio, une culture fourragère doit avoir une rotation en céréales sur cinq ans. Sinon remboursement des aides … On sème donc sous couverts (orge chez nous), ça fait respect de l’obligation et, si besoin, de la paille …
Perso, sauf année de manque de paille, elle est broyée à moisson par le prestataire aussi éleveur bio de 70 bovins qui semble donc ne pas en manquer …
Faut pas tout noircir systématiquement, même si la situation en zone de production du comté est inquiétante.
à +
P.S : en année de manque, j’ai vu faucher de la folle avoine en vert comme fourrage ou plus tard comme paille.
Tant qu’on met du pétrole dans le système et qu’on (mal)traite les sols comme de simple support, ce n’est effectivement pas un facteur limitant. Mais le jour où on comprendra qu’un sol est un organisme vivant qu’il faut nourrir avec 20 tonnes de matière sèche par an, le moindre bout de paille de la Beauce, il restera au champ pour nourrir les vers de terre. Et pour mettre les animaux sur la paille, il faudra la produire sur place
On est 100 % d’accord, le bio est préférable au conventionnel. Mais il y a bio et bio. Le bio industriel n’est pas blanc comme neige. C’est juste ce que j’ai voulu dire.
Fred
Mais comme de toute façon l’avenir doit passer par moins, voire beaucoup moins de produits carnés, çà ne devrait pas poser problème donc
… encore faut’il, faudra t’il qu’il ne soit pas bourré de pesticides.
On est presque d’accord, non. Où pas très loin en tout cas ?
C’est sûr !!!