Le roi du troll frappe fort : Nokill ça sert à rien

Et tu as parfaitement raison , car le simple bon sens permet de comprendre que même si seulement 40% des poissons pris et relâchés survivaient et que si seulement la moitié de ces derniers parvenaient à se reproduire , ce serait toujours plus que 100% de pris finissant dans du beurre. Et c’est parfaitement visible dans la rivière que notre club entretient avec l’APGR locale ou la densité de poissons de toutes tailles est bien supérieure dans le no kill, et pas simplement parce les truites de chez nous auraient appris à lire les panneau pour venir s’y réfugier.

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Bonjour
Dire que le no kill ne sert a rien puisqu’il sera pillé par les bravos me paraît une démonstration curieuse de son inutilité…

On dirait une devise Shadok :face_with_monocle::thought_balloon::slightly_smiling_face:

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Je n’ai jamais dis que les nokill ne servaient à rien, j’ai dit que se servir des résultats des inventaires dans les nokill pour dire que ça servait à rien n’était pas judicieux car cela ne permet pas de tenir compte du braconnage.

Si on a créé ce site et si on passe beaucoup de temps à le faire vivre, c’est justement pour faire la promotion de la remise à l’eau.

Notre site a donné des primes à des AAPPMA par le passé pour aider à la mise en place de ce type de parcours.

Nous trouvons que le nokill a plein de vertus :

  • il permet de conserver des populations de poissons de belle taille
  • il a des vertus pédagogiques pour apprendre à remettre les poissons à l’eau
  • il permet aux pêcheurs de profiter plusieurs fois de belles prises lors des recaptures
  • etc…

Il a cependant des limites :

  • sans surveillance, ces parcours sont braconnés
  • cela concentre les pêcheurs à certains endroits lorsque les parcours ne sont pas assez longs ou denses (d’où un impact sur l’éducation des poissons et la qualité de la pêche)
  • en cas de présence de poissons lâchés, ils survivent plus dans ces parcours qu’ailleurs avec les risques qui vont avec pour les populations de poissons autochtones.

Dans ce bas monde, tout n’est pas blanc ou noir. Il existe une multitude de nuances de gris.

Fred

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Dans ce bas monde, tout n’est pas blanc ou noir. Il existe une multitude de nuances de gris…
Ah bon?

Merci pour ton investissement sur Gobages.

Je ne rentrerai pas une polémique quelconque, mais je souhaite faire quelques remarques qui me paraissent de bon sens:

  • Pour sauver une rivière, il est évident qu’une seule mesure ne peut suffire
    - No kill: oui pour toutes les raisons énoncées
    - Améliorer le milieu: c’est évidemment le plus important, mais cela demande une autre mobilisation
    - Plus de surveillance: c’est là aussi évident (allez à l’étranger et vous verrez la surveillance: Bosnie, Slovénie, Autriche, Italie (je parle de ce que je connais!)
    - remonter la taille légale et diminuer le nombre de prélèvements (quota journalier ou annuel avec carnet de prise obligatoire, taille à 25 voir 30cm
    Le plus important est évidemment le point 2, mais combiné aux autres cela ferait de belles perspectives
    Mais je n’ai bien sûr pas la science infuse et je raisonne à partir de mon vécu…
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J’ai vu passé une interview sur un groupe FB d’un pêcheur ou du mec qui a fait étude de léon.

Je vais tenter de la retrouver.

@+

https://www.facebook.com/FishOrQuit/

le Texte :

[NO KILL] 📲Fin janvier, nous partagions l’article d’un journal espagnol qui faisait état d’une étude réalisée en région de Castille et Léon, sur les résultats de sa politique de gestion halieutique, au coeur de laquelle no kill et prélèvements raisonnés étaient présentés comme des éléments clés de sa réussite : https://www.facebook.com/FishOrQuit/posts/487154546018907

📢 Le post avait été très vu (242 000 fois), très commenté (44 500 interactions) et suscité des débats passionnés comme la pêche peut les créer…

🙅Certains, convaincus que l’incidence du no kill ou de prélèvements raisonnés ont un faible impact sur les populations de truites, avaient d’abord laissé entendre que l’étude n’existait pas. C’est faux.

🙅‍♀️Puis, que l’étude et ses auteurs n’étaient pas sérieux. C’est faux.

📰 Puis que notre post occultait trop les facteurs autres que les prélèvements pour évaluer l’état de santé des milieux aquatiques. On en convient, puisque l’on sait tous l’importance de la qualité de l’eau et de la gestion hydraulique notamment : mais c’est l’item du prélèvement qui était le plus mis en exergue par l’article espagnol et l’étude elle-même.

👂Nous considérons toutes les données et testimoniaux sur les milieux aquatiques et n’avons aucune légitimité à arbitrer les débats qui opposent trop souvent et stérilement quand ils sont trop agressifs, scientifiques et pêcheurs confirmés, français et étrangers.

🤨 Mais un commentaire sous ce post, avait particulièrement attiré notre attention. Celui de Roberto San Martin qui se présentait comme habitant et pêcheur de la région espagnole dont il était question. Nous avons donc pris contact avec lui, et lui avons demandé de partager son point de vue.

🙏Il l’a accepté et nous l’en remercions grandement. Voici son témoignage, et quelques photos de ses prises en Castille et Léon.

🎤 Fish or Quit : Bonjour Roberto, pouvez-vous vous présenter ?

/ Bonjour. Je m’appelle Roberto San Martin González. Je me dédie au montage de mouches et je travaille actuellement sur un futur projet en relation avec la pêche et le loisir. Je vis à Aguilar de Campoo, un village de Palence, au nord de Castille et Léon.

Je pêche principalement au nord de Castille et Léon, dans les régions de Palence, Léon et Burgos. Presque tous les ans, je visite la zone sud de ma région autonome, plus concrètement la Salamanque, en recherche de grandes truites de la rivière Tormes. D’aussi loin que je me souvienne, je pêche depuis à peu près 31 ans: j’ai pris mon premier poisson a l’âge de 4 ans et depuis, je n’ai pas arrêté de pêcher.

🎤 Qui est le Servicio territorial de Medio Ambiente de la Junta de Castilla y Leon, auteur de l’étude ?

RSMG / En Castille et Léon, l’activité de la pêche et de la chasse sont régulées par ce Conseil de l’environnement, incluant les formalités nécessaires, les impôts et les licences comme les études et documentations opportunes selon chaque dossier.

🎤 Vous qui pêchez ces territoires, les résultats de l’étude récemment publiée par cet organisme vous paraissent-ils sérieux ?

RSMG / Oui, les résultats me paraissent serieux. Je connais bien ces lieux et il est vrai que les populations de truites ont augmenté de manière considérable. Mais il est aussi vrai que tous les lieux n’ont pas augmenté de la même façon.

🎤Quels sont d’après votre expérience de pêche sur cette région, les facteurs déterminants de l’évolution de la population de truites ?

RSMG / Pour moi, c’est le résultat de l’application de la nouvelle loi de pêche qui implique:

L’augmentation de plusieurs sections dans lesquelles vous ne pouvez pêcher qu’en no kill.

Que dans les lieux où sont permis l’extraction de truites (appelé AREC ou Aire Recréative d’Extraction Controlée) avec un permis gratuit préalablement demandé, n’est possible de retirer qu’un nombre de truites compatible avec la survie de l’espèce.

Que dans différents endroits les frais ont été conditionnées avec l’apport de graviers, ce qui signifie que le frai a de meilleures chances de succès.

Que des mesures commencent à être prises contre les espèces envahissantes telles que le vison d’Amérique et le cormoran d’Asie ou grand cormoran : je pense que beaucoup plus de travail devrait être fait sur cette question car c’est un problème qui doit être résolu rapidement.

🎤 Voulez-vous ajouter quelque chose ?

RMSG / Si vous me le permettez, j’aimerais rajouter que la pêche sans donner la mort est un succès et un bénéfice pour l’avenir, car je crois qu’aujourd’hui la truite vaut infiniment plus vivante que dans une assiette. Il convient également de mettre en évidence la taille du poisson, avec des cas d’augmentation de spécimens dont tout pêcheur rêve…

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Perso, je m’en fous de savoir si le cheptel est plus grand, si ceci…, ou cela…
De loin je préfère voir une truite ou autre poisson vivant que mort…

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Merci pour le partage. Je reviens de 2 jours justement de Salamanca. du a des conditions climatique adverses, j’ai fait beaucoup moins bien que début mai. Par contre j’ai vu également beaucoup de poissons.

En parlant avec les locaux et non locaux d’ailleurs, le constat est simple et sans appel. La population de truite a très nettement augmentée en 7 ans. Tout est due à la politique de NK généralisée ? Peut-être ou pas… En tout cas, sur mes 5 jours au total en CyL j’ai été contrôlé 5 fois…

Les français peuvent écrire et dire se qu’ils veulent, les faits sont là n’en déplaisent aux détracteurs du NK :joy:

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Je ne connais pas du tout, je précise…si tu compares côté espagnol/ côté français au point de vue qualité de l’eau et de la rivière en générale , c’est comment?

Sur la Catalogne c’est guère mieux qu’en France mais y a pas le lisier de la franche comté

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C’est très variable, je dirais moins bonne en général (qualité bacterio), il faut savoir qu’il y a bien moins de bassins versant en Espagne qu’en France. Pays beaucoup plus sec, a part dans l’extrême nord ouest (de Euskadi à Galicia). C’est bien pour ça qu’ils ont érigé d’énormes barrages… On parle de réglementations, l’Espagne, ayant bien de très bonnes rivières reste quand même bien loin des destinations comme la Suède, États-Unis ou bien évidemment NZ…

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Rare sont les secteurs épargnés en Europe du Sud à part la haute montagne de toute façon, malheureusement…

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Je fais partie d’une association de pêche qui, cette année, à mis tout son parcours soit plusieurs kms de linéaire en no-kill total pour préserver la fario. Bravo à son Président qui a eu le courage de le proposer et la conviction pour le faire voter.

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C’est vrai, il n’y a qu’en Franche Comté que les animaux (veaux, vaches, cochons…) urinent et génèrent des excréments…

Non, bien sur que non mais en Catalogne il n’y a pas d’élevage intensif pour le comté et donc il n’a pas d’épandage près des rivières que je fréquente, sinon keep cool

Comme d’habitude, le sujet initial" NOKILL ça SERT à RIEN " est détourné.

Quel est le lien entre le NK et l’élevage intensif ???

Bonjour,
Je ne crois pas qu’il y ait de détournement.
A la question est-ce que le NK marche ou pas il est nécessaire de parler des autres facteurs de protection/agression des rivières et donc immanquablement on passe aux conséquences de l’élevage comme du braconnage, des obstacles à l’écoulement etc…
Assez logique en fait.
Bonne journée
david

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Houla, dès qu’on touche aux vaches, ça réagit au quart de tour. Je ne savais pas qu’il existait des lobbyistes chargés de défendre la filière sur les forums. Visiblement on en a un chez nous. :roll_eyes:

Passons. Je n’ai pêché qu’une fois en Catalogne dans la région d’Angles et ce qui m’a frappé, c’est la densité de petits élevages de porcs. L’herbe des prés étaient plus bleue que verte, signe d’une présence abondante de nitrates et de phosphore dans le sol mais surtout, il y avait cette odeur permanente à n’importe quel moment du jour où de la nuit de lisier dans l’air.

Après, ils ont mis de larges portions de rivière en nokill si bien que la pêche y constitue un attrait pour les touristes pêcheurs qui viennent en nombre pêcher ces parcours.

Fred

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