Mille couvertures de livres de pêche ou plus

Samedi 10/10/2020 … le vrai second ouvrage de L. de Boisset avec un poisson que l’on ne rencontre pas partout.

L’ombre, poisson de sport par L. de Boisset, 1941 (1° éd), 139 pages, aucune illustration en dehors d’une planche libre qui est une reproduction en couleurs de l’original de Jean Bernard « L’ombre», présence de 15 exemplaires numérotés sur Hollande LMF, nouvelle édition avec le même texte en 1958.
Second livre paru en France consacré uniquement à l’ombre.

"C’était un soir de septembre, au bord du Doubs, sur la gravière de Fretterans. De l’autre côté de la rivière, à l’horizon borné par les coteaux de la Bourgogne, le soleil venait à disparaître dans une apothéose de lumière qui répandait sur la plaine immense la féerie de ses couleurs. La pêche était finie. Le crépuscule descendait dans un silence que ne troublait même pas l’aboiement lointain d’un chien de ferme, et, seuls dans la paix infinie du soir, deux ou trois courlis parcouraient le ciel en jetant leur appel à la nuit qui venait.
Assis sur le fin gravier doré, tout chaud encore de la caresse d’un après-midi d’été finissant, nous achevions notre repas fait de quelques ombres qu’une main experte venait de cuire sur la braise à leur sortie de l’eau. Nous fumions en silence, pris par le calme de l’heure et saisis par la majesté du ciel où s’allumaient les premières étoiles.
Pouvez-vous m’expliquer, me dit soudain Gérard de Chamberet, pourquoi vous préférez à toute autre la pêche de l’ombre à la mouche?
Après quelques instants de réflexion, je me bornai à lui répondre :
Et vous ?
Mon ami parut embarrassé et ne trouva plus rien à dire. Et le silence de la nuit retomba sur nous."

A suivre …

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Dimanche 11/10/2020 … une brochure aussi de l’année 1941 du même auteur.

Où et comment est-il permis de pêcher - Le nouveau régime de la pêche fluviale - Explication de la loi du 12 juillet 1941, 31 pages, pas d’illustration.

« La nouvelle loi met un terme aux lamentables pratiques qui, sous le régime démocratique, avaient conduit à un état voisin de la ruine de la pêche comme le reste. Et, nouveauté heureuse, l’intervention de l’Etat ne crée ici ni fonctionnaires nouveaux ni charge budgétaire supplémentaire. On a enfin compris cette vérité essentielle, et si longtemps méconnue, que tout plaisir se paie et que si les pêcheurs veulent prendre du poisson, c’est à eux d’en faire les frais. »

A suivre …

Avec la photo, c’est mieux …

A suivre …

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Mardi 13/10/2020 … un beau livre sur les poissons des eaux douces.
J’abandonne l’ordre chronologique de présentation en fonction de la date de parution des livres car j’ai des soucis pour les retrouver rapidement !

Les poissons des rivières de France par L. de Boisset, 1948, 236 pages pour le livre premier et 147 pour le second, 48 planches en couleurs ou pas pour l’illustration.
Cet ouvrage existe en 3 versions :

  • 2 volumes brochés
  • 2 volumes ensemble dans une belle reliure skivertex verte
  • 2 volumes ensemble dans une reliure toile verte

J’ai passé cinquante ans de ma vie à courir les rivières de France. Passionnément intéressé par la vie prodigieuse qu’elles cachent, je me suis efforcé d’en étudier les manifestations et d’en pénétrer le mystère. J’ai pêché à peu près tous les poissons, depuis le Vairon et le Goujon que je prenais dans mon enfance heureuse, jusqu’à l’Esturgeon, en passant par la truite et le Saumon à qui je consacre maintenant les loisirs que le ciel veut bien m’accorder. J’ai regardé les êtres qui peuplent les eaux, en pêcheur plus qu’en naturaliste. Et quand j’ai pénétré dans un laboratoire, le j’ai fait sur la pointe des pieds, avec le sentiment de mon indignité."

A suivre …

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Jeudi 15/10/2020 … l’enfance de L. de Boisset

Plaisirs des jours de L. de Boisset, 1945, 158 pages, non illustré, édition à 950 exemplaires numérotés sur papier Voiron.
A noter une nouvelle édition de cet ouvrage en 2019 à l’initiative des petits enfants de l’auteur.

Dans cet ouvrage dédié à sa petite fille, l’auteur évoque son l’enfance "Ce sont de vieilles histoires que ton grand-père, sans savoir au juste pourquoi, est allé chercher au fond de ses souvenirs." Ce livre n’est pas un livre de pêche mais ce qui deviendra par la suite sa passion y est bien présente.

A propos de sa rivière :
« Dans mon pays coulait, aux temps lointains de mon enfance, une rivières à truites. Ai-je besoin de dire que c’était la plus belle du monde?
… Aujourd’hui, ma rivière coule encore entre les vignes et les bois. Mais elle n’est plus la plus belle rivière du monde …
Un jour vint où des industriels édifièrent sur ses bords de nombreuses usines de teinture dotées de tous les perfectionnements de la technique. Les eaux, jusque-là limpides comme cristal, prirent des teintes allant du rouge à l’indigo en passant par le jaune, le vert et le violet. Les truites qui n’ont jamais apprécié la vertu des produits colorants, n’y résistèrent pas. Les barbeaux et les beaux goujons dorés, plus durs à tuer, essayères de lutter, mais succombèrent finalement aux attaques de l’armée de vandales que les usines nouvelles déversaient sur les rives. »

!

A suivre …

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Vendredi 16/10/2020 … l’insecte préféré des moucheurs.

Les éphémères par L. de Boisset, 1942, 176 pages, non illustré, présence d’un bandeau de présentation du livre illustré et qui est très souvent manquant.

De l’intérêt des éphémères dans nos rivières "Quant aux Ephémères ailées, il est démontré qu’elles sont, pour la truite et l’Ombre, un aliment de choix. Des expériences très intéressantes et très concluantes ont prouvé que les poissons nourris exclusivement d’Ephémères augmentent beaucoup plus rapidement de poids que ceux qui n’absorbent que des vers ou de petits poissons. Et tous les pêcheurs savent que si les Ephémères diminuent en nombre dans une rivière, les Truites, à leur tour, ne tardent pas à diminuer en poids.
Un vieux garde-pêche anglais, qui a acquis, dans son pays, une grande notoriété, était parvenu à reconstituer la richesse en Truites d’une rivière uniquement en repeuplant artificiellement en Ephémères, ses eaux qui, pour diverses raisons, n’en contenaient plus.
En France, malheureusement, on s’est, jusqu’a présent, complètement désintéressé de ces questions mal connues du public et jugées secondaires par le pouvoir. Le résultat est que nos rivières qui devraient être les plus riches d’Europe en sont les plus misérables.
Il faudra bien, si l’on veut vivre, remettre là comme ailleurs de l’ordre dans la maison."

A suivre …

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Dimanche 18/10/2020 … quelques bavardages …

Ecrit le soir - Bavardages d’un vieux pêcheur de truites par L. de Boisset, 1953, 190 pages, tirage de 20 exemplaires numérotés sur Alfa en plus de l’édition ordinaire, non illustré.

Excuse de l’auteur :
« On voudra bien éviter de chercher dans ces pages ce qui n’y est pas.
Elles ne sont qu’une suite de bavardages sans prétention.
Leur but?.. Aucun
Leur utilité? … Nulle.
Leur raison? … Pas d’autre que de rendre hommage à ceux qui furent nos maîtres, d’évoquer le souvenir d’amis disparus, de payer, le soir venu, un tribut de reconnaissance à tout ce qui fit le charmes des matins.
Elles ne sont rien de plus.
Et c’est leur seule excuse. »

A propos de nos compagnes :
"Il y avait, parmi nous, des femmes de pêcheurs, ces femmes en l’honneur de qui le Dr Tixier promet depuis longtemps - sans tenir sa promesse - d’écrire un livre qui célébrera dignement et leurs mérites et leur patience. L’une d’elles, profitant d’un silence entre deux narrations, l’aissa tomber : « Mon mari serait le plus agréable des hommes, s’il n’était pas atteint d’une aussi funeste maladie. » Et comme tous les regards interrogateurs se tournaient vers elle, elle précisa : « La maladie de la pêche. »

A noter que l’exemplaire ci-dessous était celui du Docteur Tixier, voir la dédicace.

A suivre …

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Lundi 19/10/2020 … un petit tour en noyée …

Pêche à la mouche noyée par L. de Boisset, 1956, 55 pages, le n° 4 des cahiers de la pêche qui deviendront à partir du numéro suivant la célèbre revue « Plaisirs de la pêche », photos pour les illustrations.

A propos d’un célèbre modèle de mouche noyée :
"Il en est un, nommé Pallareta que Carrère estime « la meilleure mouche de pointe existant actuellement ». Ce doit être vrai puisqu’il le dit. Pourtant, cette mouche ne m’a jamais enthousiasmé. Non que je mette en doute sa valeur. Mais … elle ressemble étonnamment à la larve de la mouche de viande ! L’impression que je pêche avec un asticot - même paré de plumes - m’enlève tous mes moyens. On pensera sûrement que ma prévention est ridicule ? Ce n’est pas moi qui dirai le contraire. "

L’auteur sur la Risle


A suivre …

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Mardi 20/10/2020 … ouvrage dédié aux femmes de pêcheurs qui ont à leur actif un demi-siècle de patience.

Femmes de pêcheurs par L. de Boisset et L. Tixier, 1957, 123 pages, couverture illustrée par un dessin représentant une sirène, deux dessins dans le texte pour l’illustration, livre imprimé sur un fort papier, présence de 25 exemplaires numérotés sur différents papiers.

Quelques extraits :

"Depuis combien d’années, interrogea-t-il, pêchons nous la Truite à la mouche ?
Je ne sais pas compter jusque là, répondit l’autre. Mais pourquoi êtes-vous soudain si curieux ?
Tout simplement parce que je calculais depuis combien d’années nous avons laissé nos femmes à la maison pour courir la Truite. Et parce que, certains jours, cette pensée me laisse un remords. Qu’en pensez-vous ?"

" Par ces quelques pages, deux vieux pêcheurs ont voulu, Mesdames, vous rendre l’hommage dû à vos vertus et, pour leurs torts, réels ou imaginaires, solliciter votre indulgence.
En face de maris très différents, mais qui tous ont la qualité ou si vous y tenez le défaut d’être pêcheurs, ils ont tenté de vous dépeindre en votre diversité qui est grande. Ils l’ont fait en toute bonne fois. Vous avez bien pû voir que, dans de nombreux cas, ces pêcheurs, affectés de la même maladie, vous considèrent avec la reconnaissance qu’on témoigne à des infirmières dévouées et attentives."

A suivre …

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Mercredi 21/10/2020 … avec le second livre écrit en France sur cette technique de pêche à la mouche.

Réhabilitation de la mouche noyée - Pêche sportive par L. de Boisset, 1959, 142 pages, sans illustration.

Extrait de la conclusion :
« Arrivé au terme de ces quelques pages, j’ose espérer que, malgré leurs imperfections, elles seront parvenues à réhabiliter la pêche à la mouche noyée. Réhabilitation qui eût été inutile si, à une époque récente, il n’avait pas été de bon ton de lui refuser le caractère de pêche sportive.
En réalité, comme je l’ai dit au débutant, il n’y a qu’une pêche à la mouche artificielle. C’est cele qui consiste à présenter à un poisson méfiant un assemblage de plume et de soie qui, malgré le piège de l’hameçon, lui donne l’illusion d’un insecte naturel dont il fait sa nourriture du moment. Que cette imitation soit offerte flottante comme une Ephémère à la surface de l’eau ou immergée comme une larve, c’est, dans les deux cas, pêcher à la mouche. Entre la mouche noyée et la mouche sèche, il n’existe qu’une différence de présentation. L’une et l’autre sont un art. »


A suivre …

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Vendredi 23/10 … avant dernier jour avec L. de Boisset.

La pêche fluviale en France, son état, son avenir par L. de Boisset et R. Vibert, 1944, 277 pages.

Richard Vibert était l’inventeur des fameuses boîtes utilisées pour l’éclosion des œufs des salmonidés.

Extrait le l’avant-propos :
« Ces quelques pages n’ont d’autre objet que d’apporter une modeste collaboration à cette oeuvre créatrice. On se gardera d’y chercher une étude juridique complète. La loi nouvelle est encore sujette à trop d’amendements, à trop d’interprétations de la jurisprudence pour qu’on puisse songer, pour l’instant, à l’ériger en monument du Droit écrit.
… Nous avons aussi voulu, en faisant le point de l’état actuel de la pêche fluviale en en envisageant son avenir, montrer aux pêcheurs quels sont leurs devoirs, faire comprendre au public l’importance de cette branche trop négligée de l’économie nationale et donner à tous ceux qui, par métier ou par plaisir, s’intéressent à la pêche, la volonté de rendre aux rivières leur ancienne richesse.
Dans le relèvement d’un pays blessé, tout se tient et toute tâche a sa grandeur qui est un acte de foi et s’inspire de l’intérêt national et de l’amour du sol de la Patrie. »


A suivre …

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Samedi 24/10/2020 … c’est le dernier jour avec L. de Boisset.

Tous les livres, qu’il a écrit, ont été présentés durant ces derniers jours, il a aussi collaboré à diverses revues dont :
Au Bord de l’Eau et Plaisirs de la Pêche.

Ci-dessous, quelques lettres adressées à Mr Pierre Choulet pour la préparation d’un voyage de pêche au moulin du Plain en 1964 et son faire part de décès suite à sa disparition en date du 09/01/1968.

A suivre …

Mardi 03/11/2020, après une pause, nous allons, pendant quelques jours, découvrir les livres de Tony Burnand (1892-1969) qui a écrit une trentaine d’ouvrages sur la pêche. Qui dit mieux!

En pêchant la truite par Tony Burnand, 1933 (nombreuses rééditions), 174 pages, non illustré, sommaire sur la 3° photo.

Ci-dessous la belle préface du pêcheur et écrivain, Maurice Constantin-Weyer :

M. Taine s’est étonné que la pêche ait pu inspirer un livre d’une poésie aussi pure que « le Parfait Pêcheur », d’Isaac Walton. On voit bien que feu M. Taine n’était pas pêcheur. Ce qui m’étonne, chaque fois que je bats une rivière à la recherche d’une truite ou d’un brochet, ces que les diverses littératures du monde n’aient pas produit plus de livres de pêche, et plus de poésie.

Car, enfin, battre les bords d’une rivière, c’est rencontrer à chaque instant un motif à admirer et à rêver. De grandes rivières aux petits ruisseaux, les rythmes de la nature sont d’une infinie variété. Il y a la fuite des nuages sur de grands miroirs calmes, il y a les arbres qui tissent à l’envers de précieuses tapisseries, il y a les jets d’écume sur les côtes rocheuses. Il y a aussi le poisson, me direz-vous, et la passion de la pêche est telle qu’on en oublie les beautés de la nature. Mon Dieu ! vous vous trompez. Le pêcheur le plus ardent ne peut se défendre de cette pénétration de la nature. La plupart du temps il ne sait pas s’exprimer. Ou bien, peut-être le sait-il, mais, amant jaloux, il garde précieusement devers lui l’objet de sa secrète idolâtrie. Sans quoi, comment expliquer tant de braves gens qui partent au moindre instant de loisir, leur gaule sur le dos, pour ne jamais prendre le moindre poisson ? Vous croyez que ce sont des pêcheurs ? Mais non ! Ce sont des poètes.

Je sais bien tout ce qu’un critique littéraire pourrait objecter au petit livre que voici. M. Burnand manquera sans doute de satisfaire ceux qui ne se sont jamais arrêtés au tournant d’un petit sentier crotté pour contempler un instant la saine, tranquille et cruelle nature. Mais une certaine odeur d’herbes mouillées et de fleurs agrestes flotte sur chaque page. Par surcroît, nous entendons la chanson aigrelette du torrent. Et c’est un prétexte suffisant à bercer notre rêverie. Et que demandons-nous de plus à un livre, sinon de nous servir de tremplin pour faire un bond hors de notre vie quotidienne ?

A suivre …

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Mercredi 04/11/2020 … second livre de l’auteur.

Pêches de partout et d’ailleurs, par Tony Burnand , 1939 (nombreuses rééditions), 235 pages, non illustré, sommaire sur la 2° photo.

Propos de l’auteur :
La pêche … Oh, je sais, c’est un petit peu ridicule, un peu bébête. - « Non, vraiment, pas du tout », me répondent avec un sourire gentiment supérieur tant de gens connaissant chez moi cet innocent « travers », et auxquels, comme l’on tâte du doigt la paume d’un « frère » possible, je demande s’ils sont pêcheurs. - « Non, vraiment pas, j’ai des préoccupations un peu supérieures vous comprenez, je suis un raffiné, un pur esprit, un homme du monde; je n’aime à me commettre ni avec les vers de terre ni avec ces pauvres bougres à chapeau de paille qui rôtissent ou se diluent, immobiles dans leur bateau ou sur leur coin de berge, sous le soleil d’août ou les pluies de novembre. »

A suivre …

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Jeudi 05/11/2020 … avec un livre écrit en collaboration avec un pêcheur et auteur bien connu.

A LA MOUCHE. Méthodes et matériel modernes pour la pêche à la mouche de la truite, de l’ombre, du poisson blanc par Tony Burnand et Charles Ritz , 1939 (seconde édition en 1984), 347 pages, dessins de H. Jadoux et une caricature par Pellos représentant les deux auteurs pour l’illustration, quelques exemplaires sur différents papiers.

Ancien exemplaire de L. de Boisset avec un envoi écrit par Tony Burnand avec la signature des deux auteurs.

Ce qui attend le pêcheur :
« Vous connaîtrez les jours où rien ne va, où, quelque geste que l’on fasse, la mouche s’accroche irrémédiablement ou s’en va, sitôt montée, rejoindre dans les foins hauts le vol de ses soeurs naturelles, les jours où l’eau est morte, où les pas les plus discrets font naître à toute distance des mascarets de fuites, les jours où l’on perd tout, où l’épuisette refuse de s’ouvrir alors qu’un énorme poisson ne tient plus votre mouche que par un lambeau de muqueuse, où le vent vous envoie la pluie dans le cou, dans les manches, dans les yeux, et la soie mouillée autour de la figure, où il semble qu’un sorcier guette votre bas de ligne pour transformer instantanément sa fluide simplicité en un embrouillon machiavélique que vous n’auriez pu réaliser vous-même qu’en un quart d’heure d’efforts et que vous ne déférez qu’en une demi-heure du plus rare moucheronnage. »

A suivre …

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Vendredi 06/11/2020 … même collaboration entre ces deux pêcheurs avec ce petit livre qui est un résumé de l’ouvrage précédent et que l’on peut glisser dans sa veste de pêche.

Vade-mecum du pêcheur à la mouche. Résumé de ce qu’il faut savoir sur le matériel et la technique modernes pour pêcher, à la mouche, Truites, Ombres, Poissons Blancs par Tony Burnand et Charles Ritz , 1941, 80 pages, quelques photos et figures dans le texte.

« La France possède le plus beau domaine fluvial, le plus varié, le plus généreux, mais aussi, hélas, le plus stupidement gaspillé; le Français a plus que tout autre peuple le goût de la pêche et toutes les qualités nécessaires pour y exceller; nous avons chez nous des artisans de valeur exceptionnelle, nous nous devons d’occuper, au point de vue matériel et au point de vue pêche, la première place dans le monde, nous nous devons d’en retirer un immense bénéfice matériel et moral, et tout d’abord un immense bénéfice de joies sportives. »

A suivre …

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Samedi 07/11/2020 … autre collaboration avec celui qui écrira par la suite, le plus gros, des livres de pêche avec près de mille deux cents pages.

La mouche . Le lancer léger par Tony Burnand et P. Barbellion , 1944 (seconde édition en 1950), 376 pages, toutes les pages sont illustrées par des dessins, des photos ou des figures.
Encyclopédie rédigée sous la forme d’un dictionnaire de A à Z.

Achats : " Partie importante de la pêche à la mouche. Le succès du choix des engins ; ne pas se fier à son inspiration, à la joliesse des accessoires, ni aux boniments du vendeur. S’adresser à un marchand, sérieux, lui-même pêcheur, ou se faire accompagner d’une vieille main qui vous évitera les dépenses inutiles et vous fera choisir du matériel pratique, solide et utile. … "

Zigzag : " Un petit rappel pour finir à propos de l’utilité qu’il y a, pour éviter le dragage de la mouche, à poser le fil en zigzag et non en ligne droite. … "

A suivre …

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Dimanche 08/11/2020 … avec nos belles rivières de France (La Normande, la Bretonne, le Pyrénéen, le Cévenol, la Languedocienne, les Champenoises, la Jurassienne, la Solognote).

Rivières de chez nous par Tony Burnand, 1945, édition à 1 000 exemplaires numérotés, 47 pages non reliées pour le texte et 48 planches de photos principalement de l’auteur, belles illustrations à la sanguine de Raoul Augier.

« La rivière ne se donne pas à qui veut, à qui croit pouvoir la posséder à sa guise, en troublant ou agitant son eau, en fouillant ses berges et retournant ses cailloux. Elle s’en moque bien, de tous ceux-là, et de ceux même qui veulent canaliser, discipliner, endiguer de granit, asservir à leur soif de profits, à leur besoin de force motrice et de lumière artificielle. Elle va droit son chemin, tourne les obstacles ou les renverse, franchit tous les passages, ou les sape par dessous, use patiemment les rochers éternels ou s’acrochaient ses fins tissus, jette en travers des ouvrages humains des arbres entier, arrachés tout exprès de ses berges et que ses bourreaux devront à grand-peine enlever. … »

A suivre …

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Mercredi 11/11/2020 … avec les aventures et mésaventures que peut rencontrer le moucheur.

Les tribulations du pêcheur à la mouche par Tony Burnand , 1946, 330 exemplaires sur vélin blanc pour l’édition numérotée, 216 pages et de nombreuses illustrations en couleurs de Delarue-Nouvellière.

A propos de la compagne du pêcheur : " Si le baromètre est au beau fixe - condition fâcheuse, en général, pour la pêche - n’hésitez pas à emmener votre femme, à condition que votre ami emmène aussi la sienne ; vous aurez la certitude qu’elles auront bien trop d’idées à se confier pour vous accompagner longtemps au bord de l’eau, que les repas seront plus attentivement préparés, que vous-même et votre ami aurez à subir moins de reproches au retour si la truite n’a pas donné, ou si le temps a été maussade."

Sur l’évolution du moucheur : " Un jour viendra, plus tôt que vous ne le pensez, où la pêche à la truite ne sera plus pour vous le moyen de prendre du poisson à tout prix pour le manger ou le donner, mais le prétexte à fignoler votre talent, à tromper et dompter des adversaires de semaine en semaine plus gros et plus difficiles parce que vous les aurez remis à l’eau soigneusement chaque fois. … Et, ce jour-là, il ne sera plus pour vous question de tribulations, mais de joies, et des plus pures, et des plus rares, et des plus prodigieusement savoureuses qui soient. "

A suivre …

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Jeudi 12/11/2020 … autre ouvrage sorti la même année que les Tribulations.

Parlons mouche par Tony Burnand , 1946, 250 exemplaires sur perlé spécial pour l’édition numérotée, 297 pages et des illustrations en début de chapitre de G. Beuville.

Dans sa conclusion : " Ayant lu, après ceux des grands maîtres, ce livre sans prétention, vous aurez je l’espère plus envie encore de devenir un artiste, de tout faire pour le devenir. Dans la brousse des difficultés, la forêt des menus problèmes, l’imbroglio des théories contradictoires, vous aurez maintenant quelques repères, une faible lumière vous guidera. Quand vous l’aurez rejointe, vous verrez que ce n’est pas une petite lumière, mais une grande, et pure, et chaude, et qui éclairera vos jeunes jours comme elle continue d’illuminer les vieux miens. "

A suivre …

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