Pêche sans ardillon en Lozère

Si on tient compte de l’autre côté du bas de ligne et de la soie, ça peut tout de même permettre d’éviter un passage aux urgences pour certains… :carpentry_saw::index_pointing_at_the_viewer::innocent:

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Bonjour,

Que oui ! D’autant plus avec l’évolution vers le seul « sanglier » et le fait que les ruraux ne sont plus majoritaires dans le monde de la chasse.

Par contre, tu oublies juste un petit détail dans ta démonstration :

  • Ils lavent leur linge sale en famille … EUX !

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Bonjour,

Ben non : la Lozère, c’est n’est quasiment que de l’élevage ovin, bovin et caprin. Et, PAC en zone de montagne oblige, essentiellement en extensif …
Le reste c’est des châtaignes et encore plus anecdotiquement du miel, des plantes à parfum, médicinales et aromatiques, du maraîchage.
Pour plus de détails, Agreste est votre amie …

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Parce que les vermifuges, acaricides et autres insecticides utilisés plusieurs fois par an pour traiter le bétail ce ne sont pas des pesticides?

Fred

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Euh tu te trompes JC, pour y être assez souvent toute la vallée du Lot ( entre Mende et Chanac y a que ça et du côté de Marvejols y en a aussi ) fait du maïs, pompe et arrose, donc les pesticides ils vont ou a ton avis ? :wink:

Les nokill de la Lozère étaient interdits au streamer car on ne pouvait pêcher qu’avec des mouches montées sur des hameçons plus petits que le 10. Donc on y pêchait pas avec des trucs de 10 grammes.

Vu les milliers de km de linéaire de cours d’eau du département qu’est ce qui empêchait de faire d’autres parcours à thèmes à côté des nokill mouches?

Partout dans le monde il y a de très longs parcours mouches et chez nous, les rares qui existent doivent disparaitre ? Comment veux tu faire la promotion de notre pêche si on ne ménage pas quelques parcours pour que les nouveaux pratiquants trouvent des conditions favorables sans être en concurrence avec des pêcheurs au ver au aux leurres?

C’est vraiment tirer une balle dans le dos de la pêche à la mouche ce genre de décisions et ceux qui les prennent le font volontairement pour nous savonner la planche.

Fred
PS : la Lozère n’est pas un gros département consommateur de pesticides mais c’est quand même 8 tonnes en 2022.

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c est le departement qui en consomme le moins selon Générations Futures - Protéger les générations futures des pesticides et pourtant je trouve que la qualité de la peche a beaucoup baissée

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Je me répète :

Les grandes cultures c’est moins de 10% de la SAU du département. Grandes cultures dont environ 15% sont en bio (source : Agreste et Agence Bio).

Pour ce qui est de Chanac, pour y passer assez souvent, c’est effectivement un peu plus grandes cultures que le reste de ce département d’élevage : 1/4 de la SAU et 14% de la surface de la commune.

Donc clairement, on n’est donc pas dans une zone céréalière ! De plus il s’agit de maïs fourrages …

Au passage le bio est y sur le coin largement au double de la moyenne départementale (Agence Bio) …

La Lozère ne se résume pas à quelques coins de pêche …

Par contre, personne pour pointer du doigt l’enrésinement de ce département forestier (48% de sa surface) ?
En effet, 70% de la forêt de ce département est constitué désormais de résineux. Résineux qui, du fait de l’acidification des sols et de leur diminution de capacité de rétention, sont adorés de nos poissons …

à +

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Rien qu’avec 8 tonnes de pesticides déclarés par les possesseurs du certiphyto, plus tout ce qui sert au déparasitage des animaux d’élevages, plus ce que mettent les particuliers et ce qui arrive d’Espagne sous le manteau il y a largement de quoi faire baisser la quantité d’insectes aquatiques présents dans les cours d’eau.

C’est un effondrement généralisé qui ne s’arrête pas aux frontières des départements. On a perdu à minima 70 à 80 % de la biomasse d’insectes sur les 30 dernières années.

Le sel des routes, les routes, les produits ménagers, les polluants de l’air… Tout fini un jour ou l’autre dans les cours d’eau. 1000 m2 de route rejette 10 litres d’hydrocarbures par an dans le milieu naturel par exemple.

Au final les poissons qui mangent des insectes comme les truites et les ombres en subissent les conséquences directes et indirectes.

Fred

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Re,

Certes, les produits antiparasitaires en font bien partie …
Après on peut préférer les prairies retournées, drainées et remise en culture ? Avec ensuite des bassines, car les sols ont perdu leur capacité de rétention ?

Que préfèrent nos rivières :

  • une vache ou une demi-douzaine de brebis avec leurs produits antiparasitaires pour deux hectares. ?
  • Ou bien les phytopharmaceutiques, biocides et engrais pour produire des grandes cultures sur ces mêmes deux hectares ?

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Re,

Pour info :

  • en France : 64 000 tonnes pour 29 millions d’hectares de SAU = 2,2 kg par ha de SAU,
  • en Lozère : 8 tonnes pour 243 709 ha de SAU => 0,033 Kg par ha de SAU.

Soit … 33 grammes /ha !

8 tonnes ça jette mais, ramené à la surface, c’est peu :

Ceci dit, rien d’étonnant en zone d’élevage extensif …

N.B : les utilisations non culturales de pesticides (antiparasitaires y biocides) c’est 10% du tonnage en France. Par contre, je ne souviens pas si les achats pour les animaux de compagnie (75 millions en France) sont inclus dans la statistique.

Tu lis trop l’Indépendant … :rofl:

Le marchand espagnol de phyto le plus proche de la Lozère, c’est 800 km AR et a minima 8 h de route …
Ça valait surtout le coup pour les cultures à fortes valeurs ajoutées, vignes et fruitiers très peu représentées en Lozère. Vu les risques, ça se faisait essentiellement sur des matières actives autorisées en France.
Depuis, comme pour le reste, les prix espagnols étant remontés ça se serait calmé.

à +

Tes sources?

Pour moi c’est le site cité en référence dans ce fil de discussion : générations futures

Fred

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Re,

Des sources pour des importations hors « circuits habituels » ? Tu plaisantes j’espère ?

Sans grande valeur probante, quelques relations professionnelles ont toutes arrêté d’acheter en Espagne car :

  • quelques plaintes des Douanes qui ont fait exemple
  • Profession qui a fait passer le message : on ne vous soutiendra pas.
  • Obligation de stocker pour un usage non prévisible du fait d’une pression sanitaire variant beaucoup chez nous.
  • Écart de moins intéressant depuis que les groupes phytopharmaceutiques ont constaté un revenu des agriculteurs catalans dépassant le nôtre.

Peut être encore du coté de l’Estrémadure pour ceux qui aiment faire la route ?

Les seules sources objectives seraient les achats de pesticides et leurs évolutions qui peuvent présenter des anomalies statistiques comme, par exemple, pour les achats de tabacs.

Données globales pour la France ? Pour la Lozère, je n’ai trouvé que peu de données, en plus datant de 2008.
Si quelqu’un en a, merci d’avance

à +

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Comparaison n’est pas raison. Le peu d’après toi qui est épandu en Lozère peut suffire à produire des dégâts significatifs.

Ensuite, au delà d’un certain seuil, une fois que le milieu est mort, tu peux augmenter les doses sans augmenter l’impact.

Et les rivières de la Beauce, du Bordelais ou de Picardie ne sont pas réputées pour leurs massives éclosions d’éphémères ou de plécoptères.

Fred

Là, tu nous parles d’un temps que les moins de trente ans ne peuvent pas connaitre : la population agricole a été diminuée par deux, mais le nombre d’agents publics dépendant du Ministère de l’agriculture largement doublé. Encore plus, si on ajoute les agences et autres offices, d’autres services intervenants comme les Douanes pour la viticulture, les régions pour le bio, les intercommunalités pour les MAEC et la sous-traitance au privé.

Depuis deux ans avec la mise en place du contrôle par satellite (sous-traité) et ses belles images bien définies, c’est a minima deux fois par an : si tu coupes quelques arbres, ils sont au courant, si tu travaille le sol hors période autorisée, ils le voient. Si tu nettoies tes fossés en juin, ils le savent. Idem si tu retournes une prairie, Etc, etc, etc,
Bref si tu ne respectes les bonnes pratiques.
Comme pour les impôts, tout le monde est désormais contrôlé, mais tout le monde ne le sait pas !
Après une année de démarrage, ça commence à tomber pour le moment sur les têtes qui dépassent. Discrètement et efficacement : l’ASP se sert sur les primes et les « pincés » ne s’en vantent pas.

Ce sont les chiffres de TA source : Générations futures

Si tu en es à comparer les pires territoires de grandes cultures intensives ou de viticulture champion des pesticides avec un territoire de montagne essentiellement dédié d’élevage extensif, je crois qu’il vaut mieux que notre échanges s’arrêtent là.

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Au risque d’être un peu hors sujet, je vais évoqué mon parcours personnel de pêcheur.
Ayant grandi au bord d’un ruisseau Corrézien, j’ai très tôt pêché aux appâts naturels avec ardillon.
Les prises étaient nombreuses et toutes les truitelles de la maille (18 cm) étaient prélevées.
Au bout de quelques années, j’avais fait le tour du sujet, je savais la taille de chaque poisson de chaque trou…
Est ensuite venu le temps de l’autonomie de circulation. J’ai ainsi pu élargir ma zone recherche et la taille des rivières à prospecter.
C’est à cette époque que je me suis orienté vers la pêche à la cuillère et aux leurres. À nouveau, j’ai rapidement atteint les limites de cette technique.
En tout cas je ne trouvais plus d’intérêt à sortir 20 poissons par sortie.
C’est ce qui m’a motivé à me consacrer passionnément et exclusivement à la pêche à la mouche. Comme un virus dont je n’ ai jamais guéri…
Je pense ne pas être le seul à avoir connu un tel « cheminement halieutique » mais c’est celui d’une époque révolue.
En effet, les milieux n’offrent plus (à de très rares exceptions près) la possibilité d’une overdose de poissons pris à la cuillère ou à la teigne.
Les densités sont tellement faibles que les moucheurs novices ne chopent plus que très rarement le virus.
Ils restent donc pratiquants de techniques plus accessibles et plus divertissantes dans les milieux aquatiques à très faible densité piscicole et insecticole ( si le mot existe) qui sont devenus la norme.
Pour conclure ce parcours, je ne suis pas certain de reprendre ma carte cette année (elle serait ma quarante quatrieme). En effet, même sans ardillon je ne veux pas prendre le risque de blesser le dernier ombre de la Sorgue ou de faire saigner une des trois truites qui l’habitent encore…

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Bonjour après ces passes d armes intéressantes je voudrais amener ma petite expérience
Mon gendre est éleveur sur le Mont Lozère qui n est pas réputé pour son agriculture intensive
En effet les cultures servent à nourrir les vaches tout au long de l année
Les nouvelles générations d’éleveurs ont préoccupées par l impact des produits phytosanitaires utilisés par leurs ainés
La conjoncture va amener l arrêt de production de lait, Lactalis est le donneur d ordre et paye une misère ce produit
Nous consomerons du lait chinois à 50 Cts le litre
Donc avec des éleveurs plus respectueux et les contraintes du PNC dans mon secteur et je dis bien dans mon secteur lozerien la pêche sans ardillon sera un plus dans la production des poissons
L ouverture des no kill toutes pêches reste un acte politique je le conçois.
Peut être que certains parcours vont se privatiser pour une pêche à la mouche en no kill?

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Je pêche depuis longtemps une petite rivière mise il y a quelques années en nokill, ardillons écrasés, toutes péches sauf leurre et mort manie interdits et franchement, il y a beaucoup plus de poissons qu’à l’époque kill… Telle est mon expérience ! Il est vrai qu’à l’amont de ce petit cours d’eau, il n’y a ni population ni activité donc très peu de pollution mais le réchauffement climatique est bel et bien présent… Et pourtant le nokill porte ses fruits…

Des pistes de compréhension sur la tragédie qui touche les insectes actuellement.

Fred

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Si le sujet c’est la Lozere et le déclin global de la population de truite, il n’y a absolument aucun doute sur la cause : les sécheresses a répétition.

A+
J

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